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29 mars 1997 |
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Maison franco-japonaise |
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Table-ronde francophone |
Organisée par les professeurs Tachibana Hidehiro,
et Patrick Rebollar,
avec le soutien de l'Ambassade du Canada au Japon,
de la librairie France-Tosho et de l'agence Médiarts,
le concours de l'Institut franco-japonais et du Bureau français
de la MFJ.
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Modérateur : Tachibana Hidehiro, Université
Waseda, |
Argument :
Depuis plus de vingt ans, des chercheurs en linguistique
et en littérature ont effectué et publié des travaux
qui utilisaient des ordinateurs. Depuis plus de dix ans ces travaux et
ces recherches ont donné naissance à des enseignements. Les
premiers, les pionniers, étaient des spécialistes, en très
petit nombre, et utilisaient des programmes complexes qu'ils devaient souvent
écrire eux-mêmes. Les seconds, qui sont parfois les mêmes,
profitant du développement de la micro-informatique, ont pu utiliser
des logiciels plus faciles à manipuler.
Pendant ce temps, l'ordinateur est entré à
l'école, puis dans la vie courante, plus ou moins. Beaucoup d'élèves
et d'étudiants se sont familiarisés avec des logiciels de
rédaction, de calcul, de dessin. Ils ont également découvert
les avantages des bases de données informatisées dans les
bibliothèques, puis de la consultation de documents par le réseau
internet ou sur des cédéroms.
Aujourd'hui, ces générations différentes
arrivent au point de rencontre et un grand nombre d'étudiants trouvent
normal d'effectuer des recherches en littérature avec l'aide d'ordinateurs.
Mais les problèmes sont nombreux et bien que nos trois pays présentent
des situations très différentes, certaines questions s'y
posent avec la même pertinence. Pourquoi l'outil informatique valorise-t-il
la recherche littéraire ? Quels cours proposer aux étudiants
et sous quelle forme ? Comment organiser un département équipé
d'ordinateurs ? Comment convaincre les administrations et les directions
des besoins des enseignants et des étudiants ? Comment former
les enseignants ? Que signifient les résistances que l'on peut
rencontrer chez les collègues et comment les vaincre ? Etc.
En présentant diverses réalisations, en faisant
le point sur les situations de départements de nos trois pays, et
surtout en partageant par la discussion les projets, les méthodes
ou les solutions aux problèmes rencontrés par chacun, notre
table-ronde se donne pour mission de promouvoir des recherches et des productions
de grande valeur (logiciels, cédéroms, sites de réseau)
et de faire naître des relations qu'aucune distance ni frontière
ne pourra plus interrompre.
Michel Pierssens :
Michel Pierssens a fait ses études à Tours (Diplôme d'Études Supérieures en littérature québécoise, 1967) et à Aix-en-Provence (doctorat en littérature française, 1972). Ses publications portent sur les problèmes posés par la rencontre de la littérature et des savoirs non littéraires : questions linguistiques (La Tour de babil, Paris, Éd. de Minuit, 1976), questions philosophiques (Lautréamont. Éthique à Maldoror, Lille, Presses Universitaires de Lille, 1984) ou scientifiques (Savoirs à l'oeuvre. Essais d'épistémocritique, Lille, Presses Universitaires de Lille, 1991). Il a publié sur ces mêmes thèmes de nombreux articles dans Critique, Littérature, Les Temps modernes, Ethnologie française, MLN, Diogène, Revue des sciences humaines, etc., articles consacrés essentiellement à la littérature française du XIXe et du XXe siècles.
Principaux auteurs étudiés : Balzac, Flaubert, Lautréamont (il participe activement aux travaux du groupe des Cahiers Lautréamont), Mallarmé, Proust, les Surréalistes. Attentif aux auteurs contemporains, il a également publié un livre sur Maurice Roche (Amsterdam, Rodopi, 1990). Longtemps professeur aux États-Unis, il y a fondé en 1970 une revue consacrée aux problèmes de théorie littéraire, SubStance (University of Wisconsin Press), dont il reste le directeur. En collaboration avec des collègues de littérature comparée (Université de Montréal) et d'études littéraires (UQAM), il dirige un groupe de recherche intitulé Savoirs et Littératures. Il a organisé sur ce thème un colloque international (Epistémocritique et cognition) dont les Actes ont paru en France et aux États-Unis. Ses travaux actuels portent sur les rapports entre littérature, sciences et parasciences du début du XIXe siècle jusque vers 1925.
Kiryu Kazuo :
Aino Tsuyoshi :
Aino Tsuyoshi a suivi des études de littérature française à l'Université Waseda. Il a étudié la théorie de la "rhétorique générale" à l'université de Liège (1981-1982). Il a été assistant à l'Institut de Littérature comparée de l'Université Waseda de 1986 à 1989, puis a enseigné la langue et la civilisation françaises à l'Université de Saga depuis 1989. Spécialiste de Villiers de l'Isle-Adam, il est aussi comparatiste et sémioticien, et entretient un site Web consacré à Villiers.
Articles en rapport avec l'ordinateur :
Articles récents :
Article en français : "Du
Château à l'Hôtel", dans The Force of Vision
(Actes du XIIIème congrès de l'Association Internationale
de Littérature comparée, 1991), vol.2, Tokyo, 1995
Traduction en japonais à paraître : "Le Traité
du signe visuel", par le Groupe mu.
Sawada Hajime :
Yamazaki Yoshiro :
Si Christophe Colomb, qui avait
réellement voyagé quatre fois de son vivant, entreprenait
un cinquième voyage et atteignait le Japon qu’il convoitait, qu’est-ce
qui se serait passé ? Voilà le sujet de notre création
collective d’une fiction, en classe de français. C’est grâce
à François Debyser, directeur du CIEP et à Tsutomu
Nakagawa, professeur de l’université Kansei, que nous avons pu faire
participer en 1992 nos élèves et nos étudiants à
la création collective de cette fiction intitulée Cipango
ou Le Cinquième voyage de Christophe Colomb.
Je vais décrire l’efficacité de l’utilisation
de la télématique pour l’enseignement du français.
De plus, « Internet » a ouvert une nouvelle voie pour communiquer
avec les autres pays plus facilement qu’on ne pouvait l’imaginer, et nous
donne beaucoup de possibilités autres que Cipango.
Tachibana Hidehiro :
Hidehiro Tachibana, spécialiste
de Lautréamont, travaille aussi pour des revues littéraires
japonaises comme Critique littéraire, où de nombreux
auteurs étrangers sont présentés et analysés
pour le public japonais : Hector Bianciotti, Jean Genet, Julio Cortazar,
Juan Goytisolo, Milan Kundera, Édouard Glissant, Aimé Césaire,
Jean-Paul Sartre...
Parmi les nombreux articles écrits sur Les Chants
de Maldoror, un texte est disponible en francais : « Le
"Beau comme" est-il comparaison ? », dans Lautréamont/Rimbaud,(colloque
de Cerisy de juillet 1989), Presses universitaires de Valenciennes, 1990.
Un autre texte à paraître : « Lautréamont
est né à Paris avec et contre Maldoror ». Traductions :
Julio Cortazar, Heures indues ; Bernard-Henri Lévy, La
Pureté dangereuse.
Patrick Rebollar :
Patrick Rebollar a suivi des études de sciences physiques avant d’effectuer des études de lettres modernes à l’Université Paris III. Allocataire-moniteur dans cette même université, de 1989 à 1992, il a enseigné les relations entre littérature et informatique et commencé un doctorat consacré à l’intertextualité dans les oeuvres de Claude Simon. Puis il est venu au Japon pour enseigner la langue et la littérature françaises à l’Université Waseda. Parallèlement, il a tenté de développer l’emploi des outils informatiques dans les enseignements de langue et de littérature, principalement en assurant la formation de jeunes professeurs japonais (à l’Université d’été de Shiga-Kogen, depuis 1994, à l’IFJT, depuis 1996). Il a participé aux publications du groupe de recherches Hubert de Phalèse, auteur collectif chez Nizet (Paris) et fondateur d’une collection destinée aux candidats aux concours, CAP’AGREG, dont chaque ouvrage rassemble des données textuelles issues des médias informatiques. Il développe également un site web sur le réseau Internet dans lequel il promeut la culture francophone en milieu japonais, des documents annexés à ses cours, et édite quelques-uns de ses articles sur Claude Simon ou sur les études informatisées.