LE CYBER F.L.E. POUR TOUS
petits exercices de différents niveaux

par Patrick Rebollar
Atelier présenté à la Journée pédagogique
organisée par l'Université Dokkyo
à l'Athénée français, le 23 novembre 1997


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Nota bene :
Des photocopies ont été distribuées aux participants.
Les numéros de pages indiqués dans le texte y renvoient,
tout comme les liens renvoient aux pages elles-mêmes.


   

uite à l'approche générale de l’Internet l'année dernière, l'atelier est consacré cette année à quelques activités pédagogiques sur le web. Ces diverses possibilités ont en commun d'être simples du point de vue technique, souples pour l’organisateur de la classe, et d’apporter réellement un supplément de qualité – sans contraindre l’enseignant à devenir un informaticien ni briser le lien humain entre enseignant et apprenant.
   Ces activités sont destinées à occuper une partie du cours de langue (le quart ou le tiers du temps, si la classe est équipée d’ordinateurs), ou à une pratique extérieure (à la médiathèque, à la maison, etc.)

 


1. Exercices structurels interactifs

   Réviser les pronoms ou les articles, choisir les bonnes formes de verbes, accorder les temps, ou le genre et le nombre. Depuis un an l’interactivité dans les exercices de ce type s’est beaucoup améliorée. Exploration d’un site au Canada et des projets de l’Institut Franco-Japonais de Tokyo.

Dans la classe conventionnelle : Après l'étude d'un élément grammatical nouveau, il est nécessaire d'effectuer des exercices de répétition, variation, combinaison. Souvent, ces exercices sont effectués en classe ; à petite dose, c’est bien pour tout le monde (l’apprenant applique et s’exprime, l’enseignant obtient un retour de son travail, vérifie, corrige…) – mais on manque souvent de temps pour en faire plus, et il faut bien avouer qu’à forte dose, cela devient pénible…

De nombreux sites sur le web proposent des exercices structurels. Ils sont à recommander aux étudiants après la classe, à leur discrétion. Cela suppose de la part de l’enseignant :

   Voyons des extraits d’un site de ce genre… (Cf. pages 4 à 9)
M. Réal Saint-Jacques est un prof canadien et son site est phénoménal.
http://pages.infinit.net/@@CjeUeRYAkTuNjV7m/jaser2/Tabmat.html
Avec cette table des matières, on peut se rendre compte de la diversité. L’accès aux exercices est instantané (et gratuit, faut-il le rappeler…). Depuis un an, ce site s’est énormément développé en qualité, quantité, diversité, fiabilité. C’est peu dire… Décrivons ce qu’est l’interactivité dans la page donnée en exemple :
http://pages.infinit.net/@@CjeUeRYAkTuNjV7m/jaser2/AccPartQue.html

 Moins pédagogiques, mais beaucoup plus connus (ou chics), les dictées de Pivot permettront à chacun de s’exercer :
http://www.montefiore.ulg.ac.be/cgi-bin-ulg/pivot
… ou de trouver des trucs (Cf. pages 10-12)

 


2. Découverte littéraire guidée

   Pour un texte court, chaque enseignant peut préparer la découverte du vocabulaire et diffuser ses propres explications ; elles seront lues par ses étudiants mais aussi par d’autres enseignants et étudiants dans le monde.

   La quantité et la variété des textes littéraires français disponibles sur le web sont d’ores et déjà incommensurables. L’arrivée des 100.000 volumes de la Bibliothèque Nationale de France en 98 consacrera le français comme (première) langue littéraire du web.
   Devant cette offre gigantesque, le premier besoin est celui du classement. Aussi des sites se spécialisent-ils dans l’indexation :

    Les textes désirés peuvent être copiés, entièrement ou partiellement. Ils peuvent donner lieu à de nombreux types d’exercices, selon la disponibilité et l’inventivité de l’enseignant, selon la possibilité d’accès aux ordinateurs pour les apprenants.
Sur le site Lebac.com, on trouvera tous les sujets du baccalauréat.
Pour exemple (Cf. pages 13-15), le sujet du commentaire composé de Poitiers :
http://www.lebac.com/cgi-bin/exam97/exam_corrige.perl?corrige=TSAAS3
… Et le corrigé :
http://www.lebac.com/cgi-bin/exam97/exam_corrige.perl?corrige=TSAAC4

   Va-t-on imprimer et donner aux étudiants le texte et le corrigé ? Va-t-on leur donner le texte seul, sans leur dire qu’il provient d’un site web, puis le leur indiquer a posteriori pour faire leur auto-correction ? Autrement encore ? Cela dépend de l’enseignant, de sa méthode, de son accord avec le contenu du commentaire.

   On pourra bien sûr avoir un avis différent, mais on peut aussi faire chercher des mots dans un dictionnaire de français en ligne comme le dictionnaire de l’Académie française, édition 1798 (Cf. page 16) :
http://humanities.uchicago.edu/ARTFL/projects/academie/1798.searchform.html
… ou le tout nouveau, produit par l’AUPELF-UREF et Hachette (Cf. page 17) :
http://www.francophonie.hachette-livre.fr/

 

Il existe également des sites plus spécialisés. Ils contiennent alors des documents divers, et des activités.
Exemple avec une page consacrée à Cocteau (Cf. page 18) :
http://qsilver.queensu.ca/french/Cours/jeancoc/intrococ.html
Ou plus en détail, avec Iphigénie, de Racine (Cf. page 19) :
http://www.labomath.univ-orleans.fr/langue/litterature/classique/iphigenie.html


3. L’actualité et la culture à la portée de tous

   Parler des trains, du tourisme ou des procédures administratives en France n’est pas toujours facile en classe – manque de documents, voire de connaissances récentes de l’enseignant. De même que parler de l’actualité politique et sociale. L’enseignant peut maintenant écrire pour ses propres étudiants des cyber-notices liées à d’authentiques documents du réseau.

   Ainsi, pour un cours d’Avec plaisir, il est possible de réaliser en une heure de navigation une page sur les pages au sujet du train… et de l’indiquer aux étudiants qui l’utiliseront comme source de documents authentiques, voire utiles à leurs propres voyages ! (Cf. page 20)
http://www.twics.com/~berlol/k4.htm

Je ne cite qu’un exemple, car on va manquer de temps…


4. Conclusion

   La matière est là, il n’y a plus qu’à l’exploiter.
De nombreuses situations sont possibles, selon la disponibilité du matériel (dans la classe ou hors de la classe), la formation préalable des apprenants à l’utilisation de l’ordinateur, le degré d’implication de l’enseignant (utilisateur passif du réseau ou créateur de documents).
   D’où l’important besoin de formation et d’auto-formation permanent des enseignants. On pouvait en douter il y a deux ou trois ans, mais il est clair aujourd’hui qu’on ne reviendra pas en arrière et que ceux qui n’évolueront pas éprouveront des difficultés (avec leur tutelle et/ou avec leur clientèle).
Si la matière ne suffit pas, ou n’est pas adaptée à un besoin spécifique, il devient très facile de la créer, de la modifier, de la moduler, de la diffuser.


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