En 2003, ce cours de littérature de l’Institut français du Japon – Tokyo avait commencé avec l’étude du roman de Zola intitulé Paris, qui venait alors d’être réédité…
Session d’hiver 2016, du 8 janvier au 4 mars, le vendredi, de 13:30 à 15:20.
Nous étudions Au bonheur des dames dans l’édition Gallimard FolioPlus Classiques n° 232 de 2012.
Calendrier des cours
- Le 8 janvier 2016 : chapitre I.
- Le 15 janvier : chapitre II.
- Le 22 janvier : chapitre III.
- Le 29 janvier : chapitre IV.
- Le 5 février : chapitres V et VI.
- Le 12 février : chapitres VII et VIII.
- Le 19 février : chapitres IX et X.
- Le 26 février : chapitres XI et XII.
- Le 4 mars : chapitres XIII et XIV (fin).
Informations en ligne
- Très important dossier BnF sur Au bonheur des dames, avec explications, fac-simile de manuscrits, notes, plans de Zola, et présentations audio-visuelles.
- Page Wikipédia sur Au bonheur des dames,
- Page Wikipédia sur Le bon marché,
- Publications de 1883 dans la BDHL…
- Voir le film d’André Cayatte (1943) – désolé pour la mauvaise qualité de l’image…
- Il existe également un film muet de Julien Duvivier de 1930 (extrait).
- Lecture audio du roman (8 h. 13 min.)
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- Une série britannique intitulée The Paradise (2012) adapte le roman de Zola (présentation).
- Voir aussi la série télévisée britannique intitulée Mr. Selfridge (Jp) qui reprend, avec le fondateur du magasin d’Oxford Street en 1909, les thèmes et quelques événements présents dans le roman de Zola…
- Photographies de Charles Marville, du vieux Paris et du Paris d’Haussmann.
Notes de cours
1. Le 8 janvier 2016 : introduction, documentation et chapitre 1
- Rapide présentation de Zola (1840-1902) et de son projet des Rougon-Macquart (20 volumes), dans lequel prend place Au bonheur des dames en 1882-1883…
- On consultera le manuscrit dans le site Gallica, les premières pages…
- Le plan du quartier Opéra-Pyramides, dans lequel se trouvent les premiers lieux cités (après la gare Saint-Lazare) : la rue de la Michodière, la place Gaillon ou l’église Saint-Roch…
- Le dossier BnF dans la partie « Décor », avec plan du quartier…
- Premières pages : p. 7-13. Opposition discursive et narrative ignorance VS connaissance : pour Denise, qui arrive de province avec ses frères, nouveauté et découverte de Paris MAIS expérience professionnelle déjà acquise dans un magasin. La vision détaillée, progressive et panoramique de l’extérieur du Bonheur des dames par l’œil d’une experte justifie la précision du vocabulaire ; le narrateur omniscient de Zola passe d’abord par le point de vue de Denise (sans se priver d’autres points de vue). À plusieurs reprises, le verbe « sembler » introduit une perception subjective de la réalité, comparative ou métaphorique (à suivre dans le texte).
- Les premières paroles de Denise sont des exclamations (p. 7, 11).
- Les premières paroles de Jean sont exclamatives et comparatives (p. 8).
- Puis Jean lit le nom du magasin et commente anthropologiquement sur ce qui fait « courir le monde » (p. 9).
- Le premier dialogue concerne la recherche de l’adresse de l’oncle Baudu (p. 14-15)
- Les dialogues suivants sont des présentations et des commentaires, entrecoupés d’explications historiques ou psychologiques du narrateur.
2. Le 15 janvier : chapitre II
Pages 33-38. Retour sur : L’histoire d’Octave Mouret et du Bonheur des dames, selon Baudu.
• Origine de Mouret (voir Dictionnaire Zola, p. 581-582) : né en 1840 (comme Zola, qui a aussi passé son enfance à Aix-en-Provence), son rôle dans La conquête de Plassans (1874, 4e vol.), dans Pot-Bouille (1882, 10e vol.) où il rencontre Mme Hédouin, qu’il épouse en novembre 1865 ; elle meurt accidentellement quelques mois plus tard… (Problème de chronologie entre les romans : le mariage Hédouin-Mouret a lieu en novembre 1865 et le décès de Mme Hédouin quelques mois après, or Denise arrive de Valognes en octobre 1864 et apprend que Mme Hédouin est déjà morte depuis quelques temps. Ces dates sont données hors roman ; si le mariage Hédouin-Mouret avait eu lieu en novembre 1863, il n’y aurait plus de problème…)
• Zola veut éviter le pessimisme et « exprimer le siècle » du progrès (Dict. Zola, p. 317) : Mouret incarne la vie, par exemple contre son ami Paul, faux schopenhauerien, déçu par le vol de sa belle-mère (Bonheur, ch. XIV, p. 528-529).
• Mouret permet à Zola d’explorer sa fascination pour le grand magasin (caractéristique de la seconde moitié du XIXe siècle) et d’en montrer les mécanismes sociaux et économiques, promus par un Mouret plus darwinien que fouriériste… (cf. Dict., p. 171-173, et le dossier de notre édition, p. 564-565)