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Notice
La Suite véritable des Intrigues de la paix a été écrite après le 19 août comme l’indique l’évocation de la date de la mort du duc de Bouillon et du départ de Mazarin.1 Le libelliste poursuit les accusations formulées dans les Intrigues de la paix et continue à prouver la trahison de Condé. Il se révèle très bien informé – ou du moins arrive à en créer l’impression – en livrant les noms des agents de Condé et de ses fidèles pour dévoiler leurs manœuvres politiques. Si Condé a fait nommer le duc d’Orléans à la lieutenance de l’Etat et Beaufort au gouvernement de la ville, c’est pour obtenir du ministre des avantages : « Monsieur le Prince s’imagine […] que plus il échauffera les affaires, plus il rendra le cardinal flexible à ses demandes ». Si Mazarin annonce son éloignement, c’est pour laisser croire à Condé que seul le parlement de Pontoise, c’est-à-dire les parlementaires fidèles au roi, l’aurait influencé. Pour Retz, il s’agit d’un prétexte, d’une « contre-ruse » du ministre, destinée à préserver les apparences et à ne pas avoir l’air de céder aux exigences du prince.
- Cf. ce pamphlet p. 6 et 7. [↩]