La ponctuation fait partie de la langue ; elle est différente pour chaque langue.
C’est un ensemble de règles utilisant des signes et des espaces dans le but de bien faire comprendre la syntaxe, la grammaire, l’intonation et le sens d’un texte.
Les signes de ponctuation du français sont : le point, la virgule, le point-virgule, les deux-points, les points de suspension, le point d’interrogation, le point d’exclamation, le tiret, le tiret long, les parenthèses, les guillemets, les crochets. On aura également besoin des espaces normaux (qui séparent les mots et permettent d’aller à la ligne) et des espaces insécables (qui séparent des mots mais ne permettent pas d’aller à la ligne).
D’autres symboles sont utilisés mais il ne sont pas des signes de ponctuation : l’astérisque, le dièse, la marque de paragraphe ou les signes des opérations (« plus », « moins », « multiplié par », etc.).
1. Ponctuation simple (un signe) :
a. le point : pas d’espace avant, espace normal après. Le mot suivant commence une nouvelle phrase en majuscule.
Exemple : « Il fait beau. »
b. la virgule : pas d’espace avant, espace normal après.
Exemple : « Il fait beau, aujourd’hui. »
c. les points de suspension : groupe de trois points sans espace entre eux, pas d’espace avant le groupe, espace normal après le groupe. Le mot suivant commence souvent une nouvelle phrase en majuscule (mais pas toujours).
Exemple : « Vous êtes… français… Ça ne fait rien. »
2. Ponctuation forte (deux signes) :
Espace insécable : il faut toujours éviter qu’un signe de ponctuation se trouve seul en début de ligne, détaché du texte qui le précède, c’est la raison pour laquelle on utilise un espace insécable AVANT une ponctuation forte (en anglais : unbreakable space ou no-break space).
Avec la plupart des logiciels de traitement de texte, l’espace insécable s’obtient par la combinaison des touches : Ctrl+Maj+Espace. Pour Microsoft Word, le choix du « français » et/ou du « clavier français » dans les options permet d’obtenir automatiquement les espaces insécables dès que l’on tape les signes de ponctuation.
a. les deux-points : espace insécable avant, espace normal après.
Exemple : « Il fait chaud : trente-deux degrés. »
b. le point-virgule : espace insécable avant, espace normal après.
Exemple : « le train arrive ; les passagers en descendent. »
c. le point d’interrogation : espace insécable avant, espace normal après.
Exemple : « Comment allez-vous ? »
d. le point d’exclamation : espace insécable avant, espace normal après.
Exemple : « Ça va très bien ! »
e. le tiret long : espace normal avant et après.
Exemple : « Il fait chaud – trente-sept degrés. C’est pour ça que le sable brûle. »
Le tiret long est parfois employé de façon symétrique, comme une parenthèse (avec un sens plus accentuée ou plus marginal, selon le cas).
Exemple : « Il fait chaud – trente-sept degrés – et le sable brûle. »
3. Ponctuation symétrique (deux signes encadrant le texte) :
a. les guillemets à la française : espace insécable à l’intérieur, espace normal à l’extérieur.
Exemple : « Il dit : « Il fait chaud. » Et je suis d’accord. »
b. les guillemets à l’anglaise : pas d’espace à l’intérieur, espace normal à l’extérieur.
Exemple : « Il dit : “J’ai chaud.” J’ai ouvert la fenêtre. »1
c. les parenthèses : pas d’espace à l’intérieur, espace normal à l’extérieur.
Exemple : « Il fait chaud (trop chaud) et le sable brûle. »
d. les crochets : pas d’espace à l’intérieur, espace normal à l’extérieur.
Exemple : « Il fait chaud [trente-cinq degrés] et le sable brûle. »
e. les tirets longs : espaces normaux à l’intérieur et à l’extérieur.
Exemple : « Il fait chaud – trente-sept degrés – et le sable brûle. »
4. Succession de ponctuations
Plusieurs signes de ponctuation peuvent se succéder normalement (voir exemples ci-dessus, notamment avec les guillemets), sauf quelques cas particuliers :
a. le tiret long avec une autre ponctuation :
- tiret long suivi de deux-points, point-virgule : espace insécable avant et après.
Exemple : « Déjà chaud, ce matin – à sept heures – : 32 degrés. » - rare tiret long employé entre parenthèses, guillemets ou crochets : espaces insécables intérieurs, pas d’espace extérieur.
Exemple : « Déjà chaud, ce matin (– à sept heures –) : 32 degrés. »
5. Nombres et unités :
- Si le nombre est supérieur à 1, l’unité de mesure est au pluriel, sauf sous forme abrégée.
Exemple : « 1,5 mètres », « 6 heures » mais « 1,5 m. » et « 6 h. ». - Si une phrase commence par un nombre, il faut l’écrire en lettres.
Exemple : « … par cela.20 ansaprès,… » = « … par cela. Vingt ans après,… » - Important : un nombre et l’unité de mesure qui le suit sont toujours séparés par un espace.
Exemple : « Pour 10 euros, vous avez 4,5 litres de lait. » De même quand l’unité est abrégée : « ça pèse 7 kg. »
Exception pour exprimer l’heure : « Le train est à 14h05. » (sans espace)
6. Autre cas :
- a. Tiret long de dialogue : en début de ligne, suivi d’un espace insécable ; à l’intérieur d’un paragraphe, précédé d’un espace normal et suivi d’un espace insécable. Exemple :
– À moi, Comte, deux mots ! - b. Point d’abréviation suivi d’un chiffre : pas d’espace avant, espace insécable après.
« p. 8. », « Voir chap. 4, p. 156. »
7. Citation et référence :
Toute citation exacte (texte, paroles) doit être entre guillemets ET référencée. En effet, il doit toujours être possible de vérifier exactement qui a dit ou écrit quoi.
Les références de documents disponibles dans l’Internet doivent être suivies de l’adresse web du document, entre crochets droits [comme ceci] ou, si cela est possible, fixées en lien hypertexte sur le titre ou le numéro de page (comme dans les exemples qui suivent).
Modèle de citation d’un livre : « texte cité, entre guillemets » (Nom d’auteur, Titre du livre en italiques, Ville de publication, nom de l’éditeur, année, p. page).
Exemple : « Le printemps reparut » (Gustave Flaubert, Madame Bovary, Paris, Charpentier, 1877, p. 68).
Modèle de citation d’un article de revue (ou autre imprimé périodique) : « texte cité, entre guillemets » (Nom d’auteur, « Titre d’article », Nom de revue en italiques, numéro, mois et année, page).
Exemple : « Un terrible choc bouscula tout le monde. » (Pierre de Lescure, « Une Anglaise au Japon », Revue de Paris, n°4, juillet-août 1936, p. 116).
Modèle de citation d’un film : « paroles citées, entre guillemets » (Nom du réalisateur, Titre du film en italiques, Pays de production, année, emplacement temporel).
Exemple : « Le plus dur, c’est de s’arrêter à temps, tu vois. » (Mathieu Kassowitz, La haine, France, 1995, 65e min.)
Notes :
- a. Les guillemets. Selon les claviers, il est possible d’utiliser des guillemets anglais ou des « guillemets français » (chevrons, avec espace interne et externe). Les « kakko » japonais ne sont pas acceptés dans les textes en français.
- b. Les références doivent être les plus précises possible : auteur, titre de publication, lieu, éditeur, date, numéro de page ou adresse web, etc. En cas d’absence d’information, on utilise des formes normalisées : [s. l.], sans lieu ; [s. d.], sans date ; [s. n.], sans nom.
- c. Les références peuvent être indiquées après la citation, soit en notes de bas de page, soit entre parenthèses à la fin de la phrase. Les références identiques (si l’on fait plusieurs citations du même livre ou du même film) peuvent être abrégées à partir de la deuxième citation. Si cela est nécessaire, l’ensemble des références peut être repris en fin de document dans une page de « Références » ou « Sources ». Les références sont alors présentées soit par ordre alphabétique d’auteur, de titre, ou par ordre chronologique.
- d. Pourquoi le titre d’une œuvre (livre, film, tableau, etc.) ou d’une publication citée (journal, magazine, émission de télévision ou site web) doit-il toujours être en italiques ? Réponse : pour ne pas être confondu avec les mêmes mots qui ne seraient pas un titre d’œuvre. Exemple : « Hier, j’ai vu Madame Bovary, le film de Chabrol. Le rôle de Madame Bovary est joué par Isabelle Huppert. » (On voit ainsi la différence entre le titre du film et le nom du personnage.)
- Pour le discours indirect, pas besoin de guillemets ni de deux points, mais attention aux modifications de temps et de personne. Exemple : « Il disait qu’il avait chaud, alors j’ai ouvert la fenêtre. » [↩]