L’art du court (études de films de court-métrage)

Session du 1er quarter de 2020, via Zoom. Cette page sera alimentée au fur et à mesure des séances, selon les conditions techniques des uns et des autres…

Le 6 mai 2020 :

  1. Titre du premier film : Diagnostic (Fabrice Bracq, 2015).
    – Voir le film une première fois pour en comprendre le sujet. Est-ce un film comique ? Est-ce un film sérieux ? Est-ce un film réussi ?
    – Voir le film une deuxième fois en réfléchissant à la position des caméras. Qu’est-ce qui est le plus important dans les images proposées ? Qu’est-ce que la position des caméras nous montre de plus, ou nous montre d’autre que ce que les dialogues contiennent ?
  2. Le sujet du film est l’annonce d’un diagnostic par un docteur à un homme et sa femme pour une maladie un peu spéciale. Après le suspense jusqu’à comprendre quelle est cette maladie, le spectateur est surpris puis amusé de voir les réactions et les attitudes gênées des trois personnages. La maladie en question, si c’est une maladie, est sans doute très répandue ; malheureusement, selon le docteur, elle est incurable. En revanche, il est possible d’éloigner les enfants pour la leur éviter…
  3. Les caméras se focalisent surtout sur les visages, pour capter l’expression des sentiments et les réactions aux paroles du médecin. Deux caméras sont placées dans une partie latérale de la pièce (le bureau du médecin) de façon à réaliser une succession de plans en champ-contrechamp, parfois en voix off (plan de coupe).
    Un effet spécial a été ajouté dans un premier plan d’ensemble filmé de l’entrée du bureau : de façon non réaliste et comique, un mot « lourd » de sens tombe du plafond sur le sol avec un bruit dramatique, le mot « diagnostic ».
    Dans la dernière partie du film, les plans d’ensemble sont plus importants, pour accompagner le couple de patients vers la sortie puis pour accueillir la prochaine patiente, qui se révèle être une ancienne ministre de la santé, Roselyne Bachelot (effet comique, là encore, pour la plupart des Français).

Le 13 mai 2020 :

Pour recadrer la micro-lecture d’un court-métrage la semaine dernière, un rapide panorama de l’histoire du cinéma est proposé aujourd’hui, à partir des pages « Histoire du cinéma » dans Wikipédia France et Japon. Lecture, questions, vérifications de vocabulaire, etc.

Le 20 mai 2020 :

Lecture du texte suivant, exploration des liens, recherche de vocabulaire, questions et réponses :

Dans cette histoire du cinéma, le film court, parfois très court, nommé ensuite le « court-métrage« , n’est ni rare ni exceptionnel. Pour des raisons techniques, il est présent dès l’origine du cinéma. Pour des raisons esthétiques ou médiatiques, le film court continue d’exister sous plusieurs formes : le dessin animé (ou animation), la vidéo familiale ou privée, le documentaire (social, animalier, géographique, touristique, sportif, médical, pédagogique, etc.), le film publicitaire, le clip musical, le programme télévisé, l’edutainment, le travail scolaire ou universitaire…
Ce dernier cas se rencontre surtout dans les écoles de cinéma, mais aussi parmi des amateurs qui se présentent à des concours de création de films courts. Beaucoup de grands réalisateurs se sont d’abord fait connaître par des courts-métrages très originaux, qui leur ont ouvert les portes des maisons de production.

Comme dans la littérature où il y a une sorte d’opposition entre la nouvelle et le roman (en anglais, short stories VS novels), on oppose souvent court-métrage et long-métrage. Les différences entre ces deux catégories de films sont nombreuses (sans même parler de l’existence de moyens-métrages) mais c’est surtout l’aspect commercial qui les différencie : le court-métrage est plus difficile à promouvoir et à distribuer que le long-métrage. Pour faire voir des courts-métrages, il faut en effet utiliser le pluriel : proposer un groupement de films courts qui composent une « séance » (s’asseoir dans une salle de cinéma) qui peut être commercialisée, même s’il n’est pas certain que le public sera intéressé… En revanche, un long-métrage se suffit à lui-même, au singulier, parfois même quand il est de mauvaise qualité. Dans certains pays et à certaines périodes, les séances de cinéma étaient composées de deux parties : une première partie avec un ou plusieurs courts-métrages, puis une seconde partie avec un long-métrage. La télévision a parfois proposé des soirées cinéma sur le même modèle ou des cycles de films contenant aussi des courts-métrages ; certaines chaînes de télévision thématiques proposent principalement des films courts, documentaires ou de fiction, à l’unité ou en séries. Dès les années 50, la télévision a créé des feuilletons (ou séries, en français les séries télé), pour fidéliser l’audience à certaines heures, surtout pour des fictions contenant des personnages récurrents et des intrigues avec de nombreux rebondissements. Pour les professionnels et les amateurs, il y a chaque année et dans beaucoup de pays des festivals de courts-métrages et/ou de longs-métrages, permettant de médiatiser les professionnels et de sélectionner les meilleures œuvres. Enfin, depuis quelques années, la diffusion numérique par internet, qu’elle soit gratuite ou payante, permet également à de nombreux courts-métrages de se faire connaître, généralement sur des plateformes ou des sites différents du circuit des longs-métrages.

Pour l’avenir, les évolutions techniques (1), les contraintes commerciales (2) ou sanitaires (3), les goûts (4) des différents publics (enfants, jeunes, familles, mères au foyer, classes moyennes, cadres supérieurs, art et essai… – catégories discutables mais qui sont utilisées) ne permettent pas de prévoir l’évolution du cinéma, ni pour le long-métrage ni pour le court-métrage. Mais, comme on le constate par le développement de la VOD et du streaming sur des plateformes commerciales (Netflix, Amazon Prime Video, Disney Channel, INA) ou gratuites (Youtube, etc.), il est très probable que ces arts continuent d’exister, de se diversifier, de s’hybrider et de nous apporter à la fois des enseignements et des loisirs.

Sélection de courts-métrages (en) français (en préparation) :

Devoirs pour le 27 mai : rechercher des courts-métrages japonais dans Youtube et en sélectionner deux ou trois selon votre goût.

Le 27 mai 2020 :

  • Visionnement des courts-métrages choisis. Commentaires et recherches d’informations.
  • Visionnement et commentaires sur la sélection recommandée. Lecture de commentaires et de critiques de film. Qu’est-ce qu’un avis ? une critique ? une bonne critique ? Remarques sur le vocabulaire de la critique de cinéma.
  • Préparation du rapport de fin de semestre.

Le 3 juin 2020 :

  • Visionnement des 3 courts-métrages choisis dans Paris, je t’aime (voir ci-dessus). Commentaires et recherches d’informations.
  • L’actualité du cinéma dans le contexte de la pandémie et du respect des gestes barrières : nouvelles mesures et guide proposé par les professionnels (fin mai 2020).