Été 2016 : cours sur les « Contes de ma Mère L’Oye » de Charles Perrault

Cours à l’IFJ de Tokyo, juillet 2016, le vendredi, de 13:30 à 15:20.

Calendrier des cours :

  1. Le 1er juillet : sur Charles Perrault ; La Belle au bois dormant
  2. Le 8 juillet : Le Petit Chaperon rouge ; La Barbe bleue
  3. Le 15 juillet : La Barbe bleue (fin) ; Le Chat botté
  4. Le 22 juillet : Le Chat botté (fin) ; Cendrillon
  5. Le 29 juillet : Le Petit Poucet ; Peau d’Âne.

Liens utiles :

Le 1er juillet, La Belle au bois dormant

  • Belle édition du XVIIIIe siècle avec gravures
  • L’utopie ouverte par « Il était une fois » est un syncrétisme implicite : elle accueille à la fois un territoire contrôlé, ou au moins délimité et revendiqué (un royaume), un mode de vie chrétien, avec le « Baptême » du nouveau-né et les « Marraines », et une tradition païenne, avec l’intervention de « Fées »…
  • Le fameux « fuseau », pour le filage, avant le tissage
  • Les « bottes de sept lieues » (p. 12) = grande distance, mais avec le chiffre magique 7, comme le nombre des fées… Intertextualité avec Le Petit Poucet… Les bottes comme un des attributs de la noblesse (tout le monde n’est pas bien chaussé, à cette époque), voir dans Le Chat botté.
  • Vocabulaire de la féérie : la forêt se ferme derrière le roi et la reine et s’ouvre cent ans plus tard quand le prince arrive : la forêt est enchantée ou charmée par la fée = c’est « un tour de son métier » (p. 13). « Enchanter », « charmer » (par des formules ou avec des objets magiques) et « ensorceler » désignent ces opérations magiques ou merveilleuses MAIS « enchanter » et « charmer » sont plutôt bénéfiques ou neutres, dépendant de fées, d’enchanteurs, de charmeurs ou de magiciens, tandis que le verbe « ensorceler » est plutôt négatif, maléfique, comme le sont les autres mots de la famille : sorcier, sorcière, sorcellerie… Le nom « sortilège » n’a pas de verbe. Les « fées » sont généralement bonnes, jeunes et belles mais il existe toujours LA fée mauvaise, le plus souvent laide et vieille, comme la fée Carabosse… (voir ce vocabulaire bilingue.)
  • Les « Suisses » (p. 15) sont des gardes ou des militaires en uniforme ; pendant longtemps, le manque d’emploi dans les régions helvétiques ont obligé les jeunes hommes à s’engager dans des armées de différents pays européens ; leurs  qualités de discipline et de résistance étaient souvent appréciées. Ici, le nez « bourgeonné » et la « face vermeille » font plutôt penser qu’ils sont alcooliques, peut-être plus  joyeux qu’efficaces.
  • La « fin de l’enchantement était venue » = C’est-à-dire qu’il n’y a pas de baiser !
  • Le prince mène une double vie (p. 17) pendant plus de deux ans… parce que sa mère est une Ogresse ! Images d’ogres et d’ogresses dans des contes…
  • Deuxième partie, le conte est en fait un diptyque : 1. la Belle dort 100 ans (comment, pourquoi et ce qui s’ensuit) ; 2. la belle-mère est une ogresse et veut manger ses petits-enfants et sa bru (et comment ça se passe). On peut actualiser et moraliser de la façon suivante : 1. il est parfois difficile de trouver un mari = ça peut prendre beaucoup de temps (voir les Moralités du conte), 2. ensuite il est difficile d’être bien accueillie dans sa nouvelle famille. Les deux situations sont énoncées du point de vue féminin, ce qui est un choix et une sensibilité de Perrault, mais aussi un message sur « ce qui se passe dans les moindres familles » (p. 8), envoyé à « Mademoiselle » à qui le recueil et ce premier conte sont dédiés (p. 7-8) par « un très humble et très obéissant » M. Darmancour… Quoi qu’il en soit, quand vous pensez avoir trouvé le Prince charmant, Mesdemoiselles, méfiez-vous tout de même de la mère à qui vous prenez un fils !
  • Le roi revient plus tôt que prévu parce qu’il revient « en poste », c’est-à-dire plus rapidement qu’avec un seul cheval, en utilisant des chevaux en pleine forme, disposés à différents points de son voyage, les « postes ». Ces relais de poste forment déjà au XVIIe siècle un réseau de transport de personnes et de courriers qui est à l’origine des réseaux postaux et de voyageurs (qu’on appellera par exemple « diligence », mot qui signifie rapidité).
  • Ce retour du roi semble aussi suggérer, comme dans La Barbe-bleue, qu’il vaut mieux ne pas laisser une femme seule à la Régence ou dans un château. Est-ce un message anthropologique (sur les structures familiales) ou politique (un souvenir du temps de la Fronde) ?
  • L’incipit et la fin posent une situation stable (avant et après des problèmes), avec « un Roi et une Reine », d’une génération à l’autre. C’est un modèle encore médiéval, peut-être, qui pouvait être à l’ordre du jour ou normal (souhaitable ?) sous Louis XIV (succédant à Henri IV et à Louis XIII), que ne viendrait déranger que quelque mauvais sortilège. Pour nous, au XXIe siècle, c’est un modèle de société intemporelle, basée sur l’absence de croissance ou de développement, idéale pour les uns, inacceptable pour les autres…
  • Sources et variantes du conte (Charles Deulin, 1879, Wikisource)

Le 8 juillet : Le Petit Chaperon rouge ; La Barbe bleue

Le Petit chaperon rouge

  • Question 1 : est-il normal d’aimer ses enfants ?
    Aimer ses enfants
    , se soucier d’eux, les protéger n’a peut-être pas été une évidence ou une priorité de tous les temps (voir dans Le Petit Poucet, ce qui arrive quand on ne peut pas les nourrir). Pendant très longtemps, en effet, la majorité des enfants (ceux des classes pauvres et populaires) ont été considérés comme une main-d’œuvre non-rémunérée par des parents qui ne les nourrissaient, vêtaient et soignaient que pour le strict nécessaire. Cette situation, compréhensible dans une ferme ou une production artisanale, s’est encore dégradée au moment de la révolution industrielle… Il semblerait que Victor Hugo (comme écrivain et comme homme politique) soit un des premiers personnages publics à avoir défendu en France une autre conception de l’enfance et du traitement à réserver aux enfants. Son grand roman Les misérables (1862) avait cependant été précédé par exemple par le réalisme à peine romancé d’Oliver Twist de Charles Dickens (1837-1839).
  • Question 2 : pourquoi la grand-mère habite un autre village ?
    En effet, la plupart des familles dans les milieux rural et urbain habitaient ensemble, les membres de trois générations se répartissant les tâches. Cependant, après le mariage, l’épouse vient habiter dans la maison familiale de son mari et quitte donc celle de ses propres parents. L’espérance de vie plus importante pour les femmes que pour les hommes, notamment à la campagne, explique que la grand-mère habite seule.
  • Un chaperon « qui lui seyait si bien » (p. 23) = du verbe seoir. (famille d’asseoir, séant, séance, siéger, sis, seyant, surseoir, etc.)
  • Par ce chemin-ci et par ce chemin-là : un jeu, une course, qui fait penser à celle de Le lièvre et la tortue de La Fontaine… qui vient de mourir en 1695 quand paraissent les Contes de Perrault.
  • La progression bras, jambes, oreilles, yeux, dents est une focalisation partant des extrémités du corps vers la tête et la bouche, impliquant un rapprochement, sans doute forcé par le loup.
  • La chute du conte est rapide, sans continuation jusqu’à la libération de l’enfant et de la grand-mère par les bucherons que l’on trouve dans d’autres versions. Perrault suscite ainsi la stupéfaction : « quoi ? Déjà ? Mais… » D’où une meilleure figuration du danger – peut-être.
  • La moralité distingue des catégories de loups, les plus dangereux n’étant pas comme celui du conte. Perrault traite clairement du danger de l’homme séducteur (ou séduisant) pour l’enfant ou pour la jeune femme. Est-ce une allusion à la violence conjugale ? à la pédophilie infantile ? N’oublions pas qu’au XVIIe siècle, le seigneur d’un domaine tout comme le père de famille a encore droit de vie et de mort sur sa maisonnée…
  • Sources et variantes (Charles Deulin, 1879, Wikisource)
  • Version Grimm (le chasseur sauve la fillette et la grand-mère)

La Barbe bleue

  • Question 1 : pourquoi la barbe est-elle bleue ?
    Est-ce un reflet bleuté d’une barbe noire et brillante ? Symbole de force, de virilité et, peut-être, de cruauté… Est-ce un signe extérieur de noblesse, en accord avec ses « belles maisons » et ses « carrosses tout dorés », alors que le sang n’est pas bleu ? Est-ce un symbole de puissance politique ou une référence à une filiation avec la famille royale et ses fleurs de lys sur fond d’azur ? Est-ce une couleur indécise, le bleu n’étant pas un mot unique en latin ? (Cf. Michel Pastoureau et en vidéo) En prenant le point de vue d’une jeune femme, la « barbe » volumineuse d’un homme grand et fort peut inspirer une « peur bleue » ; l’expression « barbe bleue » serait ainsi une hypallage (ellipse et contraction lexicale) où se concentre l’objet de la peur et la peur elle-même… D’ailleurs, après « danses et festins », quand l’homme paraît être « fort honnête » (p. 28), il n’a plus « la barbe si bleue » qu’avant !
  • Question 2 : pourquoi le maître absent revient-il toujours plus tôt que prévu ?
    Dans la Belle au bois dormant comme dans la Barbe bleue (et dans d’autres contes), le maître part, sort du domaine et laisse ses responsabilités à d’autres (régence, etc.), ou à personne, en indiquant une date de retour… qu’il ne respecte pas : il revient toujours plus tôt et découvre un drame en train d’arriver mais qu’il a encore le temps d’empêcher. On peut y voir un avertissement du moralisateur au monarque ; ou la répétition d’une nécessité narrative : si le malheur est arrivé quand le maître revient, il n’y a plus rien à faire et il n’y a donc pas de conte à raconter (mais plutôt une tragédie).
  • Question 3 : pourquoi la Barbe bleue garde-t-il ses épouses mortes accrochées ? (au lieu de se débarrasser des corps, ne serait-ce que par hygiène…)
    • Pour piéger l’épouse suivante, cet homme (en fait, un romantique avant l’heure) désespérant de trouver une épouse qui lui ferait vraiment confiance
    • Pour jouir de contempler ses trophées = un serial killer psychopathe.
    • Pour symboliser le fait qu’une personne a toujours des choses à cacher, des secrets inavouables, que ce soient de petits fantasmes, de moindres méfaits ou de grands crimes… et que l’on ne doit pas se laisser séduire par les apparences de frivolités et de luxe, ni donner son accord et sceller une union avant d’avoir ouvert tous les placards.
    • Question 4 : pourquoi les frères sont l’un Dragon l’autre Mousquetaire ?
      Ils ont ainsi la force et l’habileté pour se battre et vaincre la Barbe bleue. Mais surtout, ils représentent « la force publique », comme on dirait aujourd’hui, c’est-à-dire l’autorité royale et l’application des lois du royaume contre les seigneurs locaux et régionaux, nobles ou non, qui veulent encore faire la loi chez eux… Ils sont des agents de la centralisation et de l’absolutisme auxquels Perrault a assisté durant sa vie (d’Henri IV à Louix XIV).
    • Les « moralités » sont précédées du paragraphe de l’héritage et de son utilisation ; on pourrait même se demander si tout cela n’était pas un coup monté pour capter une fortune : dans cette arnaque, la clef ne serait pas tombée par hasard dans le sang, le retour anticipé du déjà surnommé Barbe bleue aurait été connu, les frères arriveraient selon un plan prévu… Romans et mémoires contiennent de nombreuses histoires d’héritage détourné.
  • Éditions de la version de Perrault (Wikisource)
  • Sources et variantes (Charles Deulin, 1879, Wikisource)
  • Le film de Georges Méliès (1901)

Autres moralités :
– De la nécessité d’avoir une sœur et des frères.
– Et qu’il faut risquer gros pour faire un bel héritage…

Le 15 juillet : Le Chat botté

Le Chat botté

  • Voir d’abord l’excellent article de Wikipédia.
  • Conte raconté par Henri Dès, avec illustrations.
  • Lecture du conte réécrit et illustré (pour les enfants).
  • Dessin animé japonais, version française
  • L’incipit du texte détaille le partage d’un héritage entre trois enfants. La disproportion des biens transmis correspond, en petit (burlesque), à ce qui se pratiquait au XVIIe siècle pour ne pas perdre un domaine ou un nom. Il ironise également sur la taxation. Le conte a pour but de corriger (inverser) cette injustice = justice, vengeance, les derniers seront les premiers… (Matthieu, 20, 16).
  • Les moyens mis en œuvre par le chat consistent essentiellement à prétendre être ce que l’on n’est pas pour le devenir. Cela commence par les bottes, qui indiquent l’appartenance à une certaine catégorie sociale (VS sabots, sandales) ou qui permettent d’être vu comme quelqu’un de cette catégorie… Cet éloge de la débrouillardise peut aussi être considéré comme une allusion à l’arrivisme mensonger qui pouvait exister à l’époque de Perrault – mais il ne semble pas que Perrault vise des personnes en particulier. On dit que l’habit ne fait pas le moine, ou qu’il ne faut pas se fier aux apparences ; or, si ces proverbes existent, c’est bien pour prévenir et éviter ce qui arrive le plus souvent : l’habit fait le moine et l’on se fie aux apparences !
  • Doubles sens : le chat, donné en héritage, est l’allégorie d’un « don », au sens d’un talent (en anglais aussi, double sens de gift).Comme le double sens de « don », on trouve le double sens de tour : « tours de souplesse » (p. 38) = habileté physique, et jouer un tour = ruser ou tromper par un mensonge pour « être secouru dans sa misère ». Et aussi le double sens de « charmé » (p. 42), appliqué au roi = séduit + victime d’un charme magique…
  • le marquis (puis comte) de Carabas = similitude avec Baccarat (village du N.-E. de la France avant l’installation de la cristallerie) ? Avec abracadabra (mot magique) ou avec carabin ?… Voir l’édition des Contes de Marc Soriano (Flammarion, 1989, p. 426-429) : nom d’abord considéré comme oriental, ou altération du biblique Barabbas, ressemblant aussi à Carabosse (la mauvaise fée), ce nom vient en réalité d’un contemporain de Perrault, Louis-Armand Gouffier, comte de Caravas, marquis de Passavant, lié à la propriété du château d’Oiron, dans les Deux-Sèvres (où la Montespan se retira après l’affaire des poisons, mais c’est en 1700, après les Contes de Perrault…).
  • L’image donnée au roi & son effet direct : faire cadeau de lapins, perdrix (38-39) => être sauvé de la noyade et recevoir de beaux habits par le roi lui-même (39-40) ; prétendre que des terres et un château sont à Carabas (40-42) => mariage avec la princesse (fin).
  • L’ogre est ici l’imbécile trompé, son statut de méchant est détourné et ridiculisé (pour le plus grand plaisir de tous) = semblable à Polyphème dans L’Odyssée d’Homère, cyclope géant et peu intelligent aveuglé par la ruse d’Ulysse, mais aussi à Goliath, touché à la tête par la fronde du petit berger, David.
  • Moralités : bien considérer le sens premier du mot industrie ;  enfin, l’habit fait le prince – antiphrase ironique à visée socio-politique ?

Le 22 juillet : Cendrillon ; Le Petit Poucet

Cendrillon

  • Autre version de la vengeance sociale (incipit : « secondes noces ») par le conte : la cendreuse (reste d’un premier mariage consumé), la souillon qui s’occupe du ménage (« viles occupations ») devient, par magie, la fiancée tant recherchée puis épousée… Ou (encore) du précepte chrétien : les derniers seront les premiers.
  • Les différences exacerbées (par la belle-mère) deviennent des extrêmes qui s’affrontent : beauté VS laideur, bonté VS méchanceté.
  • pantoufle de verre, en prose contre vers, mais pas en vair !
  • Moralités : la bonne grâce + les sponsors

Le 29 juillet : Le Petit Poucet ; Peau d’Âne

Le Petit Poucet

  • L’incipit insiste sur le nombre d’enfants, très jeunes et ne pouvant travailler = charge économique insupportable… Le métier de bûcheron nécessitant de la force, les enfants ne peuvent y être employés ; ils ne peuvent que « s’amuser à fagoter » et « ramasser les broutilles » (p. 72).
  • Le nombre symbolique sept revient (après les sept femmes de Barbe-bleue, les sept fées marraines, les sept nains de Blanche-Neige) ; c’est également l’âge du Petit Poucet, le nombre de fillettes de l’Ogre et le nombre de lieues que permettent de parcourir les bottes (p. 81). Ici, le symbolisme du nombre, déjà bien établi au XVIIe siècle, a pour fonction d’attirer l’attention et de créer une attente de drame, un suspense = Perrault l’emploie donc comme un label, pour son effet perlocutoire.
  • Le Petit Poucet s’était « glissé sous l’escabelle » = sa petite taille, d’abord énoncée comme un défaut, devient une qualité (au moins pour lui-même). (p. 72)
  • Après un premier épisode d’abandon des enfants qui se termine heureusement par leur retour, le second abandon est organisé de façon à être sans retour possible = la distance est prévue par le bûcheron, les petits cailloux sont remplacés par la mie de pain (p. 74-75). Le lecteur a appris un schéma et comprend sa reprise poussée à l’extrême – en revanche, les mesures prises par le Petit Poucet ne sont pas proportionnées…
  • Une chandelle dans une maison = lueur d’espoir = sortie de la forêt, devenue « Bois » (p. 76).
  • Dilemme : être mangé par un ogre ou par un loup… Mais l’ogre est humain, ou quasi, et donc supposé accessible (par le Petit Poucet) à la pitié.
  • Les petites ogresses ne mangent pas encore la chair mais elles sucent déjà le sang des petits enfants (p. 79) = attribut des vampires, avant leur existence officielle (XVIIIe siècle, formalisée par Bram Stoker, Dracula, 1897), mais les victimes ne se transforment pas en vampires à leur tour…
  • Intervertir bonnets et couronnes… au cas où l’ogre regretterait sa procrastination nocturne. L’intelligence du Petit Poucet recourt toujours à de petits signes (visuels ou sensibles).
  • Perrault exploite le double sens du verbe habiller : vêtir une personne et préparer une viande, la farcir et la ficeler (p. 80, et p. 77, voir en japonais : koromo o tsukeru, fukuo kiseru).

Peau d’âne

  • Texte lu et à lire ; lecture plus agréable
  • Voir dans la page Wikipédia, ou l’adaptation en film musical par Jacques Demy en 1970 (en épisodes).
  • Après le cannibalisme, passons à l’inceste !
  • Peau d’âne, récit en vers mixtes (8, 10 et 12 pieds), est considéré comme le premier conte de fée français…
  • Les robes demandées pour retarder l’accord de mariage, puis la peau d’âne sont aux deux extrémités du vêtement, compris comme un moyen de couvrir le corps honteux parce que désiré par le père = moyens de retardement ou d’empêchement de l’inceste.
  • Séance(s) d’essayage : la bague trouvée dans le gâteau et que le prince fait essayer à toutes les jeunes femmes jusqu’à la plus insignifiante est un thème qui sera repris dans Cendrillon avec la pantoufle de verre. À l’inverse du cas précédent, cette parure du corps a pour but de matérialiser le désir partagé.