Programme du Colloque

LA MODERNITE APRES LE POST-MODERNE
Colloque de Tokyo, du 8 au 10 novembre 1996

Programme des interventions


(sous réserve d'éventuels changements)
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Le 8 novembre


Président de séance : Watanabe Moriaki
10:00 HASUMI SHIGEHIKO Ouverture du colloque
10:20 JACQUES POULAIN Repenser la modernité aujourd'hui
11:10 GERARD DESSONS Penser l'art après l'esthétique
12:00
Pause-déjeuner


Président de séance : Jacques Rancière
13:30 MATSUURA HISAKI Le regard de face : entre Ozu et Godard
14:20 JEAN VERRIER La littérature : du livre à la scène et à l'écran
15:10
Pause-café


Président de séance : Laurent Hanson
15:30 CHRISTIAN DOUMET De quelques oreilles que la modernité prête à la musique
16:20 KOBAYASHI YASUO Le méridien de la modernité - sur le destin de l'arbre
17:30 Fin de la première journée
18:30
Dîner


Le 9 novembre
Président de séance : Henri Meschonnic
10:00 EDOUARD GLISSANT La terre et le territoire
11:10 NISHITANI OSAMU Repenser la "fin de l'histoire"
12:00
Pause-déjeuner


Président de séance : Masuda Kazuo
13:30 JACQUES RANCIERE La pensée de la politique aujourd'hui
14:20 UKAI SATOSHI Modernité et colonialisme : l'exemple japonais
15:10 FHETI BENSLAMA Le sujet moderne et la question religieuse
16:00
Pause-café


Président de séance : Gérard Dessons
16:20 PATRICE PAVIS Le Butoh en Europe : un postmoderne éternel  ?
17:10 WATANABE KOZO Interroger le Sphinx : genèse et structure de la modernité identitaire
18:00
Fin de la deuxième journée


Le 10 novembre
Président de séance : Suzuki Keiji
10:30 HENRI MESCHONNIC Le rôle de la théorie du langage
Pour une poétique et une politique de la relation entre la France et le Japon
11:20 NEMOTO MISAKO Modernité fictive
12:00
Pause-déjeuner


Président de séance : Jacques Poulain
13:30 ALAIN-MARC RIEU La mutation du régime de la connaissance
14:20 ISHIDA HIDETAKA Comment penser ensemble la modernité aujourd'hui ?
De la "désorientation moderne"
15:10 WATANABE MORIAKI Lire le théâtre nô
- Tôru de Zeami ou le jardin en ruine comme dispositif du rêve
16:00
Pause-café
16:20
Séance de synthèse présidée par Henri Meschonnic et Kobayashi Yasuo
17:00
Clôture du colloque

Résumés proposés par les intervenants

Classés ci-dessous dans l'ordre alphabétique.


Féthi BENSLAMA (Psychanalyste, Ecole des psychologues praticiens, Paris)
Le sujet moderne et la question religieuse

La disparition de la religion fait partie des fins annoncées par la modernité, ou une certaine modernité. Or, on proclame aujourd'hui "le retour du religieux" et "la revanche de Dieu". Ce serait particulièrement le cas pour le monde musulman, tel que la politologie l'analyse, en considérant qu'il s'agit d'un échec de la modernité ou d'une illustration de la folie post-moderne. Ces thèses ne sont soutenables qu'à partir d'un oubli ou d'une méconnaissance de la pensée de Freud sur les rapports entre la formation du sujet moderne et l'organisation de la vie collective.J'essaierai de remettre au travail cette pensée au regard de ce que j'appelle le symptôme islamiste. Une approche transculturelle de l'individualité moderne est-elle possible ?


Gérard DESSONS (Université de Paris 8, Département de littérature française)
Penser l'art après l'esthétique

La proposition "Penser l'art après l'esthétique" part d'un constat : celui d'un silence de l'art dans l'approche esthétique contemporaine de la modernité ; un silence qu'il faut attribuer à une incapacité de l'esthétique qui, ne voulant plus entendre parler de l'art autrement que par le rapport à la sensation, s'est rendue sourde à ce que ne cessent, pourtant, de montrer les créateurs : que l'art est le lieu où se problématise la relation entre individu et société.
On pose que la modernité est précisément l'invention de cette relation à travers l'activité artistique. Cette proposition implique non seulement un déplacement du regard contemporain sur l'art, essentiellement centré sur la "fonction esthétique", mais aussi une écoute attentive et renouvelée des interrogations que le classicisme formulait, à partir de l'art, sur le sujet, la nature, la vérité, et que l'esthétique a invalidées en les refermant sur l'irrationalité des réponses qu'elles avaient suscitées.



Christian DOUMET (Université de Paris 8, Département de littérature française)
De quelques oreilles que la modernité prête à la musique

Cet exposé se propose d'interroger le statut de l'histoire non tant dans les oeuvres musicales même - ce qui n'aurait guère de sens hors d'une stricte analyse formelle -, que dans les textes de la modernité qui s'attachent à repenser l'expérience musicale.
Points de vue de sémioticiens (Jean-Jacques Nattiez), de compositeurs (Pierre Boulez), de philosophes (Hugues Dufourt), ou d'écrivains (Pascal Quignard) qui, croisés, peuvent nous aider à approcher, du côté du discours, cette réalité singulière, et autrement plus complexe que ne le laisse entendre l'histoire de la musique : l'histoire dans la musique.



Edouard GLISSANT (Ecrivain, City University of New York)
La terre et le territoire.

La "réalisation" de la totalité-terre a imperceptiblement changé la perception ou l'imaginaire que chaque communauté humaine avait de "sa" terre. Les frontières physiques des nations ont été rendues perméables aux échanges culturels et intellectuels, aux métissages des sensibilités, qui ont fait que l'Etat-nation désormais ne suffit plus à barricader de l'intérieur le rapport de chacun à la terre.
Cela ne sous-entend pas une dilution de la nationalité, mais une réduction des nationalismes, malgré les outrances qui, dans le monde, sont le signe véhément d'un retour du refoulé nationaliste.
La Poétique de la Relation permet d'approcher la différence entre une terre (lieu incontournable de l'étant) et un territoire (réclamation traditionnelle, et aujourd'hui infertile, de l'être). Le territoire redevient terre.
La modernité est ici le jeu, à chaque fois recommencé, de cette différence et de cette mutation.



HASUMI Shigehiko (Université de Tokyo, Faculté des arts et des sciences)

Titre et résumé non encore communiqués...


ISHIDA Hidetaka (Université de Tokyo, Faculté des arts et des sciences)
Comment penser ensemble la modernité aujourd'hui ?
- de la "désorientation moderne".

En intitulant ce printemps-ci mon cours à Paris 8 "Les frontières théoriques de la modernité littéraire", j'avais soulevé cette question centrale : qu'arrive-t-il aux théories modernes du langage et du sens quand elles tentent de penser l'Autre à propos de l'art et plus spécifiquement de la littérature ? Je repérais un certain "orientalisme" théorique qui faisait du "Japon" un lieu autre de discours sur le langage, le sens et l'art, et je suggérais une éventuelle sortie hors de cet orientalisme en montrant les modernités multiples à l'oeuvre au Japon. Reprenant ces exemples japonais qui rectifieraient l'orientalisme langagier, je tenterai de réflechir sur les conditions modernes du savoir qui s'avéreraient plus proches d'une "désorientation" technique, langagière et sociale.


KOBAYASHI Yasuo (Université de Tokyo, Faculté des arts et des sciences)
Le méridien de la modernité - sur le destin de l'arbre

A supposer que la modernité ait atteint, en Occident, sa limite ultime, radicale, révolutionnaire et désastreuse, la poésie n'en a-t-elle pas vécu la preuve la plus flagrante et douloureuse : le renversement des conditions de la poiesis qui déterminent toute création de l'homme ? Entre Rilke et Célan, on voit tracée, gisante, une ligne de rupture, de néant et de destruction. Il s'agira d'interroger cette limite, de tenter d'en faire une ligne de partage et d'essayer d'assumer notre modernité brûlante.


MATSUURA Hisaki (Université de Tokyo, Faculté des arts et des sciences)
Le regard de face : entre Ozu et Godard.

Dans les films de Yasujirô Ozu, la représentation du "voir" se montre étrangement déviée des normes hollywoodiennes du vraisemblable. Cette déviation et cette invraisemblance, trop inquiétantes pour que l'on puisse les réduire simplement au style personnel du cinéaste, ne mettent-elles pas en cause les structures projectionnelles de l'appareil cinématographique ? Et, si les dispositifs de projection fondent la modernité en image, l'espace filmique propre à Ozu n'indique-t-il pas les fissures, les interstices de la modernité ? On tentera d'éloigner Ozu de l'esthétique paisible du Japon traditionnel pour le renvoyer aux aventures de l'image-limite, de l'image en quête de soi-même.


Henri MESCHONNIC (Université de Paris 8, Département de littérature française)
Le rôle de la théorie de langage. Pour une poétique et une politique de la relation entre la France et le Japon.

La modernité ici consiste à montrer le rôle politique de la théorie de langage dans le travail de l'historicisation et de la relativisation des représentations qui privilégient et qui radicalisent l'identité linguistique, littéraire, culturelle, et qui par là cultivent et entretiennent une altérité radicale.
La France et le Japon ayant, par un hasard historique, constitué peut-être les deux exemples les plus caractéristiques de l'élaboration d'un discours poétique et politique sur la langue, la littérature et la culture, sont ainsi des observatoires priviliégiés, qu'il est intéressant de confronter à partir de la poétique.
Le thème du génie des langues permet d'analyser, tant pour la "clarté française" que pour les "études nationales", deux formes remarquables du rôle du langage dans la constitution des identités nationales et culturelles. Cette étude suppose aussi de réagir contre une conception actuelle de la scientificité dans les spécialités linguistiques qui aboutit à laisser impensé le continu entre langue, culture, poétique et politique.



NEMOTO Misako (Université de Tokyo, Faculté des arts et des sciences)
Modernité fictive.

La "modernité" est essentiellement occidentale. C'est à travers la lecture de Tanizaki et de Mishima, au fil du combat personnel qu'ils se sont secrètement livrés pour devenir modernes, que se dessinent, par contraste, les traits fondamentaux de la modernité dans sa réalité la plus concrète. Cette réalité, toute physique et non conceptuelle, ne se laissera décrire qu'à partir d'une remise en question de la notion d'individu. L'oeuvre de nos deux auteurs, lue et repensée à la lumière de leur vie, témoigne muettement que c'est l'individu, cette figure tout à fait "moderne" pour le Japon, qui a constitué le lieu d'une création proprement originale. L'individu ne possèdera plus aucune vérité intérieure propre, démasquant à travers son masque même, que le mythe moderne de la conscience intérieure n'est lui aussi qu'une fiction, mais une fiction dont la prise de conscience délivrera peut-être l'individu de sa réclusion.


NISHITANI Osamu (Université de Meijigakuin, Faculté des lettres)
Repenser la "fin de l'histoire".

La thèse hégélienne de la "fin de l'histoire", loin de nous amener à rouvrir le débat sur la possibilité d'une telle "fin", appelle deux questions essentielles : qui prononce cette "fin" ? et que signifie l'acte même qui l'énonce ? Autant de questions qui entendent mettre en cause une conception de l'"Histoire" foncièrement liée à l'acte d'un sujet (et à son auto-réalisation).
La "modernité" n'est pas universelle en tant que telle, mais déterminée de façon géo-politico-historique : son processus se confond avec la mondialisation du monde telle que l'Europe occidentale l'a conduite au cours de cinq siècles. Lequel processus n'a pas tant abouti à une généralisation des valeurs universelle qu'à une hybridation généralisée. La "fin de l'histoire" nous invite à repenser la mondialité actuelle non comme un fait post-moderne, mais comme dynamique post-coloniale. Il convient dès lors d'envisager une "désoccidentalisation" de la "modernité", en redéfinissant cette notion à la lumière des "relations" de la mondialité.



Patrice PAVIS (Université de Paris 8, Département arts du spectacle)
Le Butoh en Europe : un postmoderne éternel ?

A partir d'exemples concrets, illustrés par des diapositives et des extraits de vidéo (notamment d'Hijikata, Kazuo Ohno, Amagatsu), on examine l'inscription dans le corps des danseurs de diverses influences européennes et la recherche d'une expressivité intemporelle et interculturelle. Le Butoh se voulait au-delà de la culture, à la racine d'un corps nu, démuni, dépouillé de toute référence culturelle ou humaniste, postmoderne par excellence, mais la modernité, l'humanisme et l'esthétisme font retour : le butoh finit par s'inscrire dans une histoire, celle de la danse, et dans notre époque sans cesse rattrapée par l'histoire et la modernité.


Jacques POULAIN (Université de Paris 8, Département de philosophie)
Repenser la modernité aujourd'hui

Aujourd'hui le diagnostic postmoderne de la faillite de la modernité ne nous satisfait plus. Nous pressentons que l'enjeu présent est bien plutôt de réaliser de nos jours ce qui était déjà l'enjeu de la modernité : soumettre la nature externe du monde et la nature interne de l'homme à la raison humaine, au jugement de vérité, et produire ainsi la révolution copernicienne non seulement dans la science et la technique, mais d'abord et avant tout, dans le domaine de l'action et du désir. La perception de cet enjeu nous permet de reconnaître que les difficultés de la modernité n'étaient pas seulement sociales et éthico-politiques, mais qu'elles sont d'ordre cognitif et peuvent être surmontées par une théorie anthropologique du langage et la reconnaissance de sa dynamique effective.


Jacques RANCIERE (Université de Paris 8, Département de philosophie)
La pensée de la politique aujourd'hui

Après avoir proclamé la fin de la politique, de ses grands récits et de ses utopies, on célèbre aujourd'hui son retour et celui de la philosophie politique. Mais le prétendu retour de la politique recouvre en fait sa pure et simple absorption dans l'étatique. Et le retour de la philosophie politique est l'oubli de la singularité qui constitue la politique comme un accident extraordinaire dans l'histoire des formes de la domination et de la gestion des sociétés. On essaiera d'analyser le principe de cet oubli et ses conséquences à travers quelques symptômes qui s'appellent mondialisme ou humanitarisme, identitarisme ou révisionnisme.


Alain-Marc RIEU (Université de Lyon III, Faculté de philosophie)
La mutation du régime de la connaissance

En quoi le débat sur la modernité et le post-moderne concerne-t-il le pouvoir ? Quel est l'impensé du débat ? Il se développe en même temps que s'opère dans les sociétés industrielles avancées une transformation du régime de la connaissance. Le post-moderne, c'est en fait au Japon la fin du "rattrapage" et la recherche d'un nouveau type de développement. Dès le début des années 1980 sont lancés des programmes de recherche visant à transformer la société japonaise. Il ne s'agit plus de "politique scientifique", c'est le moment où la recherche se substitue à la politique. Or cette évolution produit des effets "politiques" mettant en cause le pouvoir qui s'y restructure.


UKAI Satoshi (Université de Hitotsubashi, Département de littérature française)
Modernité et colonialisme : l'exemple japonais.

Le colonialisme fait partie intégrante de la modernité japonaise. Pour penser aujourd'hui ce qui reste de cette "aventure" au Japon, en Asie et dans le monde, il faut cependant faire deux constats : 1.) la modernité occidentale n'est pas tout à fait coextensive au colonialisme (Kant, etc.); 2.) le colonialisme japonais débute sans attendre l'arrivée massive des Occidentaux sur ses rives (la conquête d'Ezo). Cette double remarque nous amène à nous interroger sur le bien-fondé du concept moderne de colonialisme au coeur duquel on voit à l'oeuvre des traces de la mémoire (donc de l'oubli) de la "colonisation" antique (politique, culturelle ou religieuse).


Jean VERRIER (Université de Paris 8, Département de littérature française)
La littérature : du livre à la scène et à l'écran

Liée à "l'état scriptural de la langue" (G. Genette), la littérature a toujours plus ou moins été liée au livre. C'est ce plus ou moins qui est aujourd'hui en question. Pour le passé, on parle bien de "littérature orale" : la littérature a partie liée à la voix, au contage. Mais aussi à la scène théâtrale, aux images, à la musique, à l'opéra...
Au XXème siècle, "ère de la reproductibilité technique de l'oeuvre d'art" (W. Benjamin), depuis la naissance du cinéma, aujourd'hui centenaire, de la radio, de la télévision, elle est non seulement portée et rendue publique par ce qu'on appelle aussi "les médias", mais surtout elle est transformée par le cinéma, la radio, la télévision. Dans le domaine français, on citera, parmi les oeuvres les plus marquantes et à des titres divers, celles de Marguerite Duras, Samuel Beckett, Robert Pinget, Alain Robbe-Grillet, Nathalie Sarraute.
On choisira d'illustrer cette problématique par quelques exemples empruntés à S. Beckett, R. Pinget et N. Sarraute.



WATANABE Kozo (Université de Ritsumeikan, Kyoto, Faculté des lettres)
Interroger le Sphinx : genèse et structure de la modernité identitaire.

Si la modernité a découvert la question de l'identité grâce à Oedipe, n'est-ce pas qu'elle s'est elle-même arrogée le rôle de l'interrogateur, le rôle du Sphinx ? Pour tendre une question-piège postulant l'identité de l'interrogé et de la réponse, identité ignorée par cet être-réponse qu'est l'homme lui-même. Quelle identité la modernité Sphinx a-t-elle informée ? Cet exposé essaiera donc d'interroger le Sphinx lui-même, par le biais d'une recherche sur la genèse et la généalogie de l'identité judiciaire, considérée ici comme le roc de la problématique identitaire moderne. Située au croisement de l'identité légale, technologique, nationale, logique voire psychologique, fils naturel du savoir anthropologique, né dans le contexte colonial, l'identité judiciaire rendra manifeste la structure de la modernité identitaire.

WATANABE Moriaki (Professeur honoraire à l'Université de Tokyo)
Lire le théâtre nô - Tôru de Zeami ou le jardin en ruine comme dispositif du rêve.

Le nô Tôru est un des chefs-d'oeuvre de Zeami. Le sujet en est le fantôme du ministre Tôru qui revient dans les ruines du jardin qu'il avait jadis conçu. Ce jardin (le Kawara-no-in de Rokujô, 9ème siècle) devait sa célébrité à une transposition très fidèle du site de la baie de Shiogama dans le Nord du Japon, un des paysages de prédilection de la poésie traditionnelle. Je proposerai une lecture moderne de la pièce - plus particulièrement de la transformation paradigmatique qui sous-tend le jeu poétique et assure l'économie générale du discours de la pièce -, tout en m'appuyant sur le travail tant pratique que théorique du dramaturge Zeami.


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