Et finir longuement dans les bains
Grasse matinée jusqu’à 8h45. Enfin, je trouve le temps de reprendre le troisième épisode des Aventures de Michel Bernard par Odile Noël, suite des 3 et 4 décembre. Les inscrits à Facebook peuvent suivre cela en direct…
« C’est officiel ! Le pape de la littérature numérique, de l’informatique littéraire se marie !!! L’heureuse élue est Zizi de la Phalèse ! Michel Bernard a enfin quitté les péquenots — qu’il avait dans le Percot Lateur — en sautant ses humeurs pour aller pécher sur Fesse Book !
Après avoir beaucoup vibrionné ensemble (en tenant compte des périodes de Zizi bien sûr), Zizi et Michel ont enfin franchi le pas !
Les deux époux, vêtus de latex, s’avancent vers la nef. La demoiselle d’honneur, Lafée Lation, tient la traîne de la mariée de sa délicate veuve poignet.
Les témoins, Ju Dah Iscariote et Sam Lescasse, attendent avec impatience l’heure de la pendaison (de crémaillère).
Michel, qui était né en 1933, renaît en 1977 à la suite de cet évènement !!
Après la cérémonie, les invités se retrouvent Chez Bernard à 7h du mat, pour un pti confit de canard à 8 euros, arrosé d’une bouteille de blanc à 6 Euros.
Mais qui va payer l’ardoise naturelle ? Ca crée des schistes entre les invités !!!
Heureusement, Patrick Rebollar est arrivéééé !!! sans se presser ééé !!!, en effet (héhé) son vélo était immobile, et quand, se rendant compte enfin qu’il n’avait pas dépassé Ginza, il a voulu enfourcher son destrier, celui-ci a malencontreusement freiné des quatre fers…
Il a demandé à Zizi, qui se caressait les fesses devant le feu, de se mettre à genoux pour une dernière oraison, avant de demander à tous les participants de se défenestrer à poil, pour échapper à un complot planétaire.»
Voilà bien longtemps que je n’étais pas passé à Yamaya, après avoir marché dans la superbe lumière des après-midis de décembre à Shinjuku. Il y a toujours du café moulu Pelé à moins de 200 yens les 250 g. De la mousse de foie en boîte dans les 450 yens. D’excellentes olives. Aujourd’hui je ne prends que ça, je reviendrai pour les liquides…
Et puis T. et moi partons au centre de sport de Shibuya. Une bonne occasion de pédaler en compagnie de Robbe-Grillet, avant d’aller tirer pousser tourner des poids. Et finir longuement dans les bains, comme s’il était possible de capitaliser cette délicieuse chaleur humide…
Les a-t-on bien mérités, les sushis de ce soir ? Tant que la question se pose, ils n’en sont que meilleurs. Surtout venant d’une de nos trois ou quatre sushi-ya préférées. Aux œufs de saumon, je me pâme ; au thon rouge, j’exulte. Et le thé un peu amer fait longtemps ressortir le doux sucre du riz.
« Un peu de sang bien rouge, en tout cas, tache le creux de sa paume levée, et aussi, à mieux regarder, un de ses genoux, celui qui se trouve fléchi. Cette teinte vermeille est exactement identique à celle qui colore les lèvres, ainsi que la très petite surface de jupe visible sur l’image. Au-dessous, l’adolescente est vêtue d’un mince pull-over bleu pâle qui moule sa jeune poitrine, fait d’une matière brillante, mais dont l’encolure semble déchirée. On ne lui remarque ni boucle d’oreille, ni collier, ni bracelet, ni alliance ; seule la main gauche porte une grosse bague d’argent, dessinée avec tant de soin qu’elle doit jouer un rôle important dans l’histoire.
L’affiche bariolée se reproduit à plusieurs dizaines d’exemplaires, collés côte à côte tout au long du couloir de correspondance. Le titre de la pièce est : « Le sang des rêves».» (Alain Robbe-Grillet, Projet pour une révolution à New York, p. 28-29)
Pendant qu’on était de sortie, s’est enregistrée Où boivent les vaches, pièce de Roland Dubillard de 1970 (Fiction FC du 14 décembre), même année que le roman de Robbe-Grillet…
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Publié dans le JLR