Les oreilles avec des tortues
Matin. Encore cinq brouillons d’étudiants arrivés sur mon écran de travail. (Deux jours avant la date limite des rapports achevés…)
Torts tuent. Donc raisons font vivre.
Déjeuner au Saint-Martin. Malgré la mi-août, c’est plein, on doit attendre au bar. Poulet-frites 2.0 pour moi et choucroute pour T. À côté de nous, une tablée de cuistots français. L’un a, ou travaille dans, un restaurant à Aoyama depuis plus de dix ans, je crois, marié avec une Japonaise, à sa droite, et avec leur fils, qui gambade autour de la table et dont il s’occupe beaucoup. L’autre doit travailler en France et être en visite à Tokyo, ce sont ces deux-là qui parlent ensemble, presque exclusivement et assez fort, l’accent du sud, la conviction, on s’en fout que tout le monde entende, on dit ce qu’on pense, nous… Le quatrième est plus jeune et ne parle pas du tout (un marmiton ? un cousin ?). Ça tourne autour d’un chef cuisinier du Majestic (à Cannes ?) qui serait un peu caractériel et dont les investisseurs aimeraient se défaire. Nos deux gaillards s’expriment de manière châtiée, cherchent à bien choisir les mots pour faire avancer leurs propos sans s’opposer…
Ça me rappelle de très intéressantes paroles de Camille de Toledo autour du vêtement pré-usé dans les Mythophonies d’hier. On se demande juste pourquoi ces deux-là parlent si fort. De loin, on les prendrait pour des beaufs.
Juste après, on va se reposer les oreilles avec des tortues, au déversoir. L’eau est très verte, pas trop profonde. Il y a aussi des bancs de petits poissons. Sept tortues nagent, sans s’occuper de rien dans cette cacophonie urbaine. Trois autres personnes les regardent puis s’en vont discrètement, sans nous regarder, sans doute des membres de notre club très fermé, qui s’ignorent. Le Club des Admirateurs des Tortues du Déversoir d’Iidabashi, le CATDI.
Texte amusant de Denis Grozdanovitch sur l’éventualité d’un marathonien tibétain.
Poésie Action directe, texte important de Christophe Hanna de 2002 chez Al Dante, à télécharger sur le blog Al Dante — Questions théoriques (merci à Laure pour l’info).
Soir. Horreur ! Revenant de promenade à la fraîche avec T. et me demandant pourquoi la page des Flux Litor n’arrive pas à conserver l’adresse du flux rss du JLR 2.0, je découvre que toute la colonne de droite ne s’affiche pas dans mon Internet Explorer ! Faut dire que je ne l’utilise presque jamais et que ça fonctionne très bien dans Firefox…
Du coup, j’ai essayé illico deux ou trois autres thèmes et me suis arrêté (temporairement) sur une déco boisée, parfaitement francisée (là aussi, j’avais fini le boulot pour le blog des Mazarinades parce que ce qui était prétendu francisé laissait plein de chevilles anglophones) et qui, de plus, affiche l’heure du billet. Faudra que je pense à réjouir les couleurs.
Pour le graphisme, vous me direz. Mais pour le flux rss, ça n’a absolument rien changé ! Alors que dans Bloglines, il n’y a aucun problème. Bizarre, ce Netvibes…
* *
Et copie ici du message ajouté au JLR 1.0 pour orienter vers le 2.0, avec le titre suivant :
« Moyen jeu de mots, ou je de maux, pour annoncer qu’à la suite de la semaine de panne, le Journal LittéRéticulaire renaît de ces cendres électroniques en JLR 2.0, à une adresse plus simple et dans une enveloppe modernisée (nouvelles fonctionnalités et archivage plus aisé).
En me demandant ici aussi si l’écriture elle-même deviendra 2.0 ? — Ce qui, au passage, pose aux esprits sagaces la question cruciale : qu’est-ce qu’une écriture 2.0 ?
Nota Bene : les billets du 26 juillet au 2 août ont bien été publiés ici mais le fournisseur n’ayant pas pu les rétablir (les retrouver dans ses archives), ils sont maintenant sur le nouveau site qui n’a ouvert que le 10 août, pour être précis. Hélas, sans les commentaires qui avaient été donnés ici.
Ce billet sera repris dans celui du 13 août du JLR 2.0. Pour d’éventuels commentaires, y aller…»
Tags : Grozdanovitch Denis, Hanna Christophe, Limongi Laure, Mazarinades, Toledo Camille de
Publié dans le JLR
oui bien aimé les frusques faussement pré-portées, sauf qu’il me semble que comme tout snobisme c’est à contre courant du bon ton. Il s’agissait d’être confortable et discret pour être élégant, il s’agit de se faire remarquer.
De nouvelles tortues ?
Même sanction sur ma page Netvibes, mais je crois que ce n’est pas propre à ton site, car il me semble avoir déjà eu ce problème. J’ai finalement réussi à enregistrer le fil des billets, mais pas ceux des commentaires. J’ai utilisé Explorer pour faire les modifications au lieu d’Opera. A moins que ce ne soit le fait de faire un sign out qui force la sauvegarde, ce que je ne fais jamais sous Opera car la page reste ouverte dans les onglets de départ ?
Tout cela est très variable, en effet. Pour l’instant, le JLR2 tient dans Netvibes… Mais d’autres disparaissent : l’adresse du flux n’est plus dans le widget quand on l’édite, on peut l’y remettre et ça remarche quelques minutes ou quelques heures…
L’explication doit être du côté de la lourdeur de l’ensemble des codes derrière, avec, comme disait François l’autre jour, une très forte augmentation du trafic chez Netvibes (et comme d’habitude très peu de communication sur les problèmes pour ne pas entacher l’image de marque…).
Ça y est, les fils semblent enfin stabilisés malgré « les vibrations de la toile ».