Échangé contre un circuit neuf
Rien de tel pour déstabiliser un étudiant japonais d’un département de français que de lui demander d’écrire au tableau et en phonétique une simple phrase en japonais du type : est-ce que tu habites à Nagoya ? Ça le tétanise sur place, ça grésille à l’intérieur, c’est tout juste si on ne sent pas le plastique des fils qui crament. Tellement ils ne se sont jamais interrogés (ni ne l’ont été par qui que ce soit) sur leur propre façon de prononcer. Et tellement l’idée d’employer un alphabet phonétique est nouvelle, et donc associée au français, puisque c’est cela qu’ils étudient. Eh bien, je suis persuadé que ce court-circuit-là, pris à la rigolade et échangé contre un circuit neuf, nous fera gagner au bas mot un mois.
La bure du moine-soldat n’est hélas pas compatible avec le sport.
Il a d’abord fallu que je m’acquitte des taches administratives pour remboursement des frais dans les collines adverses (Fukuoka et Morioka, noms dans lesquels –oka signifie colline). Puis, des rites ayant été accomplis, deux pages sont lentement sorties de la glaise des notes. Pour Volodine, on pourrait dire : du goudron des notes.
L’adversité sera complète puisque dans le sud, à Fukuoka, je parlerai, alors qu’à Morioka, dans le nord, je ne dirai absolument rien, sauf à Yvan Leclerc qui viendra y présenter la Correspondance de Flaubert.
À noter : culturellement, les Japonais disent à l’est et à l’ouest, quand nous disons au sud et au nord. La vérité (géographique) est entre les deux.
La migration de serveur chez Globat a l’air d’être achevée et on dirait que j’ai encore tous mes mots dans l’ordre. Pas de crise dans mes banques. Je vais donc y ajouter ceux-ci.
Tags : Flaubert Gustave, Leclerc Yvan, Volodine Antoine
Publié dans le JLR
et le JLR est de nouveau accessible – je vous avais perdu hier (ça venait peut être de moi)