Qui élève des corbeaux aura les yeux crevés
Fin d’un article avec et pour T. À cette occasion, on s’aperçoit que son Word dernière version récupère moins bien les formats de note de bas de page (et bien d’autres choses) en provenance d’un autre Word, alors que je décode parfaitement avec Open Office. Et quand je lui renvoie le document formaté pour Word par Open Office, ça marche impec.
Un des paradoxes de notre temps.
Déjeuner avec Manu (ça faisait au moins un an, depuis le quartier de son précédent lieu de travail) dans Akasaka Sakas, au restaurant espagnol Bikini. Je lui rends un coffret de dévédés et lui tire les vers du nez — pour savoir en quoi consiste exactement son activité professionnelle — en dégustant une paella qui tient surtout du risotto — Espagne ou Italie, vues d’ici, c’est presque pareil… Lui aussi me conseille de migrer chez OVH.
Ah, j’ai une question de géographie. Ou d’hydrologie. Quand on est à la source d’une rivière, se peut-il qu’il y ait un lac plus haut ? Et dans ce cas, n’est-ce pas une fausse source, une pseudo-source ?
Non, je ne plaisante pas. C’est très sérieux comme question.
Enfin vu ce soir pour la première fois Cría Cuervos (Carlos Saura, 1975). Très impressionnant, d’abord, l’équilibre parfait entre le film sur l’enfance — découverte incompréhensible de la mort, fantasme de pouvoir tuer, jeux innocents et puis moins — et la parabole du pourrissement du franquisme — le militaire trompe sa femme la douce république qui se meurt, la grand-mère est muette de honte ou d’amnésie, les enfants presque abandonnés seront pourtant l’avenir du pays, d’où le titre tiré d’un proverbe que je traduis à ma façon : Qui élève des corbeaux aura les yeux crevés.
Il y a ceux qui comprennent (ça crève les yeux, justement !) et ceux qui n’y voient que du feu.
T., qui ne l’avait pas vu non plus, connaissait cependant la très jeune actrice, vue dans un film il y a plus de vingt ans. C’était dans L’Esprit de la ruche (73), dont même le nom du réalisateur m’était inconnu jusqu’à tout à l’heure : Victor Erice. Film dont, comme par miracle, l’édition dévédé va sortir en France en novembre !
— Ça qui est merveilleux ! Qu’il ne se passe pas de jour !…
Tags : Erice Victor, Saura Carlos
Publié dans le JLR
L’un des plus beaux films (à mon sens) de Victor Erice s’appelle El sol delMembrillo, je ne sais plus le titre français et c’est une sorte e documlentaire émerveillé autour du peintre Antonio Lopez qui a décidé de peindre le cognassier de son jardin….
désolée pour les fautes de frappe du commentaire précédent.
Quant à ana torrent, la petite fille, on l’a revue depuis dans Thesis d’alejandro almenabar….
« Cri cuervos » et « El espiritu de la colmena » (je me souviens même du titre en espagnol) vus l’un et l’autre à leurs sorties : souvenirs très forts en effet – et même de m’être un peu reconnue, petite fille, dans le film de Saura. Il faudrait que je revoie maintenant. Et puis la chanson…
Je ne suis pas hydrologue mais la réponse semble être oui, il peut y avoir un lac au dessus de la source d’une rivière.
« The source of the river, he says, can be defined as the most distant point in the drainage basin from which water runs year-around, or the furthest point from which water could possibly flow into the ocean. » – http://news.nationalgeographic.com/news/2000/12/1221amazon.html
La source semble être définie comme le point le plus éloigné de l’endroit où la rivière ou le fleuve se jettent dans un bassin de drainage (autre rivière, océan, fleuve)
Wikipedia a une page intéressante sur les cours d’eau sans sources – http://fr.wikipedia.org/wiki/Cours_d%27eau_sans_source
Merci, chères MS, ici à bien distinguer, donc. Je suis content d’avoir encore ce réalisateur à découvrir !
Merci, Karl. Il me semblait aussi que c’était possible bien que l’idée commune était qu’une source était le point visible le plus haut d’un cours d’eau. Si l’eau descend d’un lac par infiltrations… Après, la question hydrologique se mue en question quasi philosophique. C’est ce qui m’occupera pour Volodine (dans la citation d’hier, et la suite) — où l’on a l’impression que le narrateur remonte en pirogue plus haut que la source…