La saison du crayfish
Le 30 décembre
Au Japon, c’est le jour de l’anniversaire de l’empereur, et ça sert de plus en plus d’alibi pour fêter (commercialement) Noël. À Perth, on doit réveillonner en avance parce que certains amis seront occupés le 24 et le 25.
On passe en voiture dans un centre commercial, le même que celui que j’ai oublié de signaler hier et où j’avais acheté un chapeau en tissu de serviette éponge, hyper pratique ! Aujourd’hui, c’est beaucoup plus animé, surtout au marché aux poissons (pour les autres attractions de Perth, ça attendra) : c’est la saison du crayfish, alias « langouste », et on en prend d’énormes (qui seront succulentes).
Malheureusement, dans ce pays, il n’y a pas que les langoustes qui soient énormes. Beaucoup de personnes le sont aussi. C’est même une des premières choses qui surprend lorsqu’on se déplace en ville : la quantité de gros et de grosses de tous âges. Lors d’une discussion, on en arrivera à l’hypothèse suivante : les obèses sont les plus américanisés des Australiens.
Après les courses, promenade en voiture, de Churchlands à Armadale (sans la cousine, restée à la maison pour préparer le dîner). On constate qu’il y a effectivement beaucoup de Private Estates, « lotissement[s] […] entouré d’un bout à l’autre par de hauts murs, comme si ces nouveaux bourgeois ou ces retraités bronzés voulaient se protéger d’une invasion. […] C’est très à la mode ces private estates en Western Australia »… (H. Claude, Requins et Coquins, 2003, p. 20).
Visite d’un étonnant village de pionniers reconstitué, promenade en voiture dans les collines, en bordure de forêt (au-delà, c’est le bush pour mille km…), arrêt dans une étonnante poterie d’où l’on ramènera un pot à quatre pieds dont l’une des faces est une tête de chat (40 dollars australiens), automatiquement nommé « Shakaré » (ou Chat-carré).
De retour chez notre cousine, on se fait passer un savon parce qu’il est 6 heures et qu’on avait promis de revenir à 4. Ambiance sympa, réveillon presque normal, excellente nourriture (sauf le gâteau, là, je crois qu’il faudrait dire aux Australiens que les gâteaux, ça ne se fait pas comme ça – « c’est des anglais, à l’origine », me glisse T., perfide).
Tags : Claude Hervé
Publié dans le JLR