Le truc qui s’avance sur la mer de l’indifférence
Tout ça prend beaucoup trop de temps. Je veux dire : ce que j’écrivais avant ici. Sans aucune utilité.
Mais qu’est-ce qui importe. Le sait-on ? Qu’est-ce qui m’importe ? Et si je le savais, pourquoi l’écrire ? Pour quel lectorat ? Que chacun réfléchisse à soi, le reste est vanité, non ?
(Non, peut-être pas. Je vais y penser un peu plus…)
Est-ce que je voulais influencer ? Devenir influenceur semble être une tendance forte des réseaux sociaux…
Au tout début, je voulais partager des opinions, des bons mots, faire connaître des lectures, des films, etc., qui m’avaient plu, ou pas, au contraire.
Est-ce que ça a marché ? Quelques années, oui, je crois bien. Avant l’apparition des réseaux sociaux, justement, surtout avant Facebook et Twitter, quand on n’était pas si nombreux. Non pas que je sois élitiste, ou si peu, mais bon…
Je ne vais pas me lancer dans une explication. C’est justement ce que je veux éviter, expliquer.
Non, il faut admettre que c’est fini. C’est fini, ce temps-là. Ce Journal littéréticulaire a fait son temps – s’il l’a fait. L’a-t-il fait ? Pour moi, oui, à ce moment-là. J’aurais même pu me définir par là, à un moment.
Et alors ? Pourquoi ça durerait ? Toujours de la même façon, en plus. Non, c’est même stupide de ma part, en plus de la vanité.
Aujourd’hui, même le nom, ça ne va plus. Il y a quelque chose de trop technique, trop précis, dont on n’a pas besoin, comme beaucoup de noms, d’ailleurs. On les choisit pour ça, la proue, le truc qui s’avance sur la mer de l’indifférence, qui veut impressionner, faire venir. Non, ça ne va plus. Faut que j’y réfléchisse… un jour ou deux… ou un ou deux ans.
Publié dans le JLR