Sa fin seule vaut la peine
Arrivant à Y. quand le soleil couchant traverse horizontalement du salon à la cuisine, fatigués par douze heures de vol, la sortie de l’aéroport et les aléas de la Francilienne, nous avons l’impression de regagner nos pénates, alors même que T. et moi ne connaissons cet appartement que depuis deux ans et ne l’avons occupé en tout et pour tout que durant trois mois — certes non consécutifs. Les Pénates, en effet, nous le gardent le reste du temps, que nous devons passer où le soleil se lève. Ainsi, la maison onirique devient réelle…
Suivent le premier repos, le premier apéro, le repas léger devant le direct des infos et, par les fenêtres, le spectacle crépusculaire à perte d’horizon avant d’aller tôt sous la couette.
Tous les autres jours seront différents mais celui-ci est exceptionnellement long et sa fin seule vaut la peine.
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Publié dans le JLR