Le ciel interdit
Dès 9h30 à la Maison franco-japonaise, c’est pas beau ça ?!
Très belle communication de Dominique Viart sur ce que Dupin a repris du haïku dans sa poésie, et plus généralement de la vague d’influence du haïku sur la poésie française des années 70-80.
Les hautes lattes verticales des jalousies diversement inclinées laissent entrevoir les toits vivement ensoleillés de Tokyo jusqu’au bout de l’horizon. Elles pourraient laisser entendre que nous serions dans une prison dont les barreaux strieraient le ciel interdit, mais leur souplesse rotative suggère plutôt une protection contre les terribles rayons du soleil et le jeu qu’a l’esprit de s’en servir pour relativiser l’espace, couler dans son épaisseur les mots au fil de l’audition. L’attention flottante laisse aller le regard d’une fenêtre à une cheminée, revient vers le papier d’une citation brève et parfois plus lumineuse que le spectacle des baies vitrées, vers l’une des figures attentives autour de la table… auxquelles je dois être en train de donner l’image d’un dilettante.
Haïku composé pour DV :
Aïe ! Les coups. Aïe ! Aïe !
Non, pas les coups… Aïe !
Fais-moi mal, Johnny, Johnny !
L’après-midi, Jean-Philippe Toussaint revient écouter studieusement les communications (Midori Ogawa, Patrice Bougon, Franck Villain). On va surveiller ses prochains ouvrages, il est possible que l’on trouve trace haïkuesque de sa venue…
Tags : Bougon Patrice, Dupin Jacques, Ogawa Midori, Toussaint Jean-Philippe, Viart Dominique, Villain Franck
Publié dans le JLR