Un genre d’oxygène et un genre d’énergie
Non, je ne reprends pas la plume parce que je suis quasi aphone depuis avant hier…
Je reprends la plume, malgré le débordement du boulot, parce que je suis mort de rire et que j’aimerais bien partager cette creuse hilarité. Hollande et sa liberté de conscience des maires,1 Copé et les voix d’outremer oubliées2 tiennent la tête d’affiche. Il suffit que je pense à l’un ou à l’autre et l’esclaffage me reprend et me redonne la pêche – blette. Après, il y a d’autres infos à mdr : les Mayas qui épargneraient Bugarach le 21 décembre,3 les Anglais qui veulent boycotter Starbucks parce que cette société ne paie pas d’impôts.4
Je me demande toutefois si ce ne serait pas là – seulement – la banalité du quotidien, légèrement pimentée par des médias qui ne vivent que de ça.
Transpirant sur mon vélo statique, j’ai encore éprouvé la tristesse de finir un livre à l’univers poétique duquel je m’étais attaché. Pour des gens comme moi, ce genre de livre est un genre d’oxygène et un genre d’énergie. Dans et contre la banalité du quotidien, qui seule ne mériterait qu’une balle dans la tête,5 ces œuvres, sur quelque support qu’elles soient, depuis des décennies, chaque fois, me charpentent et m’explosent, me nourrissent et m’affament – mais ça suffit, les listes !…
Je te salue, Lutz Bassmann ! Et t’attends au prochain opus…
Notes ________________Par défi et pour nous montrer qu’il n’y avait pas meilleur combattant que lui, il [Badourmane Grompfel] allait se planter sur la route déserte, à un kilomètre de là, et, une fois en place, il gesticulait des obscénités en direction des univers où se terrait l’ennemi. Pendant des heures il couvrait l’ennemi de sarcasmes et il fixait le ciel aveuglant en s’obligeant à cligner les yeux le moins souvent possible. Quand il en était à reprendre son souffle, il ramassait du crottin de chèvre et le lançait vers les collines par où les unités expéditionnaires de l’ennemi, une ou deux fois par an, survenaient pour arroser la contrée de pyrodynamite ultra-brisante, de mines antipersonnel et de brochures expliquant comment nous pourrions, si nous le désirions vraiment, organiser chez nous des élections libres.6
- Ce qui aurait tout de même comme effet positif de fournir automatiquement une liste des maires homophobes ; après, ce serait aux électeurs de décider… [↩]
- Dès le 4 mai, même moi qui ne suis pas invité tous les jours à C dans l’air, je pouvais prévoir que ça va sentir mauvais, dans l’UMP foireux. [↩]
- On peut préférer mourir chez soi plutôt que survivre parmi les tarés de la montagne… [↩]
- Alors qu’ils devraient le boycotter parce que le café y est mauvais. [↩]
- Les blagues d’Hollande et de Copé, comme la plupart des informations des médias ne font pas des raisons de vivre suffisantes. [↩]
- Lutz Bassmann, Danse avec Nathan Golshem, p. 90. [↩]
Tags : Bassmann Lutz, Copé Jean-François, Hollande François
Publié dans le JLR
Moi je le dis ouvertement aucun de ceux qui nous gouvernent ou de ceux qui aimeraient avoir la place, je leur la laisse et ces individus ne méritent pas que je me mette une balle entre les deux yeux. Ma mort a une toute autre valeur à mes yeux.
Chassez le naturel il revient au galop de ceux qui ont la vanités au dessus des partis. « Ce qui nous divise n’est rien à coté de ce qui nous rassemble » il faudrait être idiot pour ne pas comprendre les ambitions dévorantes de ces gens là. Et dire que ce parti était à la tête de la France pendant dix ans, cela me laisse songeur.
Merci !
Votre « les tarés de la montagne » dans vos notes in supra, je ne le prends pas bien du tout (ce peut être du Énième degré ce que j’espère).
Mon autre com. sur le billet suivant s’est effacé j’ai pas compris pourquoi. J’avais juste censuré une phrase tout est parti au panier.
Et merdum.
Chère Rose, pour Bugarach, c’est du premier degré et je maintiens. Il ne s’agit pas des habitants « normaux » de cette région (les Bugarachois, avec lesquels je compatis plutôt) mais de tous les allumés qui vont venir s’y « installer » d’ici le 21 décembre en « croyant » que la fin du monde n’épargnerait qu’eux parce qu’ils seraient là. Eh bien, je préfère disparaître où je suis (si c’est vraiment la fin du monde) plutôt que survivre parmi ces gens-là (qui auraient eu raison, nonobstant…). Pas vous ?
bon je vous suis un peu mieux : si vous parlez des allumés je suis d’accord. Les autochtones je les admire plutôt vivre en montagne ce n’est pas facile : j’aime la mentalité montagnarde, dure à cuire. Rude, j’aime cela oui.
Et ceci dit les allumés où qu’ils soient le sont : en plaine, en ville, à la campagne, au désert sûrement aussi.
Le 21, c’est un vendredi, tiens ! je n’irai nulle part si ce n’est au boulot à 13 heures : si je dois mourir, j’aimerais dire aux gens que je les ai aimés, à certains en particulier. Pour le reste à part une ou deux ou un peu plus cuisantes hontes, et un désir terrible et fomenté de vengeance qui perdure, ça va pas mal. Pourvu qu’il fasse chaud là-haut 😉 …