On lui doit Chirac et Hollande
La Haute Corrèze : des « mamelons verts piqués de vaches rouges ». Dans les caves, « il y a des salamandres, qui sont des sortes de bijoux barbares et vivants, sous la pierre de seuil, il y a une vipère, le grenier est infesté de guêpes et de chauve-souris, dans l’atelier, il y a un rouge-queue qui m’invective […] lorsque je pousse la porte ». C’est « un pays sombre » qui « drape le deuil », par exemple, « les bois sont vert bouteille, la pierre est grise, les eaux sont noires, la bruyère est mauve », ce sont « les couleurs du deuil et, pour ajouter une ultime touche à cette sensation obituaire, funèbre : les larmes d’argent des ruisseaux ».
Ainsi, dès les premières minutes des Figures libres de dimanche sur France Culture, Pierre Bergounioux nous captive l’oreille par sa perception détaillée du monde qui l’entoure, dans sa grande banalité, paradoxalement, comme le remarque par la suite Typhaine Samoyault.
Je connais peu la Corrèze, l’ai traversée une ou deux fois ces dernières années1 et sais qu’on lui doit Chirac et Hollande, mais aussi que Tarnac est en Haute Corrèze…
Pris que nous sommes dans la canicule japonaise, le centre de la France est très exotique. D’autant que nous n’irons pas cette année ; pas de périple estival. Nous allons essayer de mieux connaître l’Île de France, et les traces du 17e siècle que l’Essonne et la Seine-et-Marne possèdent encore. Ce sera déjà bien. En sus de notre programme de travail scientifique et du réaménagement de l’appartement de feu mon père.
Notes ________________- Un épisode de ma vie avait commencé à Brive-la-Gaillarde, mais ça remonte aux années 80 et ne m’avait pas permis de découvrir la région… [↩]
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Publié dans le JLR