Qui qu’en veut, de la sensualité ?
Le peuple japonais a de quoi se réjouir,
il est aux avants-postes, certes exposés,
du monde énergétique de demain.
(Tweeté ce matin…)
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Je viens de finir Kampuchéa et déjà, comme un ami cher me l’annonçait il y a quelques semaines, je vois qu’approche le prochain Deville, Peste et choléra. Tout un programme – pasteurien mais pas pasteurisé !
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Tiens, pour changer,
qui qu’en veut, de la sensualité ?
(dans ce monde de brutes)
Parce qu’ya Brigitte qu’en donne !…
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« Fabrice me rend visite, et me parle de mon futur livre. C’est un vieux copain de fac qui, entre autres qualités, à celle de s’intéresser à ce que j’écris. Ce soir d’été, nous mangeons sur ma terrasse, et il me commente le début avec un enthousiasme encourageant. Il s’arrête sur la construction du chapitre concernant la Nuit des longs couteaux : cet enchaînement de coups de téléphone, selon lui, restitue bien à la fois la dimension bureaucratique et le traitement à la chaîne de ce qui fera la marque du nazisme – le meurtre. Je suis flatté, cependant j’ai un soupçon, et crois bon de préciser : « Mais tu sais que chaque coup de téléphone correspond à un cas réel ? Je pourrais te retrouver presque tous les noms, si je voulais. » Il est surpris, et me répond ingénument qu’il croyait que j’avais inventé. Vaguement inquiet, je lui demande : « Et pour Strasser ? » Heydrich qui se déplace en personne, donnant ordre de laisser agoniser le mourant dans sa cellule : ça aussi, il pensait que j’avais inventé. Je suis un peu mortifié, et je m’exclame : « Mais non, tout est vrai ! » Et je pense : « Putain, c’est pas gagné… » J’aurais dû être plus clair au niveau pacte de lecture. » (Laurent Binet, HHhH, p. 66-67)
Tags : Binet Laurent, Brigitte, Deville Patrick
Publié dans le JLR