Excelle dans les flous d’humidité
Calme plat dans les bases de données, plus aucune ne répond. J’ai envoyé à Globat l’expression de mon courroux, avec copie des messages d’erreur, mais je crois que je ferais mieux de commencer à chercher un autre hébergeur.
Heureusement, tout va bien du côté des Flux Litor ! Sauf que rien ne nous permet de savoir si il y a même un seul lecteur par jour ! Pourquoi Netvibes ne propose-t-il pas de widget de stastistiques ?
Un voisin français vient prendre la machine à laver du 2e. Elle marche encore bien. Je l’aide à l’installer chez lui, au bout du couloir. Il me donne une boîte de magrets de canard au foie gras de l’Aveyron, il en revient. Je lui montre les autres meubles et appareils dont nous souhaitons nous débarrasser. Rien d’autre ne le tente. Il se ravise et souhaite emporter la télévision, avec magnétoscope intégré. Il va la donner à sa petite amie. Aujourd’hui que les boutiques de location vidéo revendent les cassettes et ne louent plus que des dévédés, on se cultive pour pas cher… Moi, je suis content que ce téléviseur reparte en cadeau à une petite amie. Je l’avais offert à T. en 96, avant son divorce, quand elle s’ennuyait ferme dans un appartement divisé en deux camps…
Depuis plus d’une semaine déjà, on ne regarde plus du tout la télévision japonaise. Quelquefois TV5 Monde. T. dit que son esprit est plus disponible comme ça pour traiter les informations du journal Asahi. J’ai constaté tout à l’heure que les JT de France 2 et 3 étaient de nouveau en ligne. Les JO finis, le droit à l’information est rétabli. Pendant ce temps, la Géorgie, la Russie, etc. Mais qu’est-ce que ça change, d’ailleurs, que je sache ou pas ?…
Après un décrassage de sol, je sors pour des courses à Seijo Ishii, à la station Korakuen, espérant passer entre deux averses. Manqué, il pleut dès que je sors.
Occasion de réveiller mon appareil-photo, qui excelle dans les flous d’humidité.
Dans le métro, pour une station, je reprends Dora Bruder, étant sorti cette nuit du Café de la jeunesse perdue — abattu de tristesse, j’ai eu du mal à m’endormir… Pfff… Petite nature…
Allez. D’un café l’autre. Il est temps de me mettre au cours de l’Institut. C’est dans trois semaines !
« Le dernier café, au bout du boulevard Ornano, côté numéros pairs, s’appelait « Verse Toujours ». À gauche, au coin du boulevard Ney, il y en avait un autre, avec un juke-box. Au carrefour Ornano-Championnet, une pharmacie, deux cafés, l’un plus ancien, à l’angle de la rue Duhesme.
Ce que j’ai pu attendre dans ces cafés… Très tôt le matin quand il faisait nuit. En fin d’après-midi à la tombée de la nuit. Plus tard, à l’heure de la fermeture…» (Patrick Modiano, Dora Bruder, Paris : Gallimard, 1999, folio 3181, p. 9, rééd. de 1997)
Film loué pour ce soir : No Country for Old Men des frères Coen (2007, d’après le roman de Cormac McCarthy, titre pris à Yeats). Impressionnante maîtrise de l’image, du mouvement et de la narration. On retrouve, comme dans Fargo, un policier peu expressif suivant de près l’enchaînement des crimes, liés à la drogue et à l’argent, avec encore un amateur dépassé par les événements, pris dans l’engrenage de crimes d’un niveau qui le dépasse. La leçon serait que si on veut être criminel, il faut l’être complètement, ne pas faire les choses à moitié, sur un petit pied, ni garder des sentiments d’humanité…
On ne se perfuse pas le sang-froid d’un dur à cuire.
Tags : McCarthy Cormac, Modiano Patrick, Yeats William Butler
Publié dans le JLR
a y est ! pudiquement le journal met des siècles à s’afficher et se déplier, mais il est là
Dès que je vois les frères Coen cités, je ne peux m’empêcher d’envoyer un mail : en l’occurrence, « No Country for old men » est excellent (un peu exercice de style), mais je pense que rien n’égale ce polar dans le froid et qui met en scène la ténacité d’une femme qu’est l’admirable « Fargo ».
Dès la première séquence on sait que ce sera un chef-d’oeuvre : les bons films se jugent immédiatement (comme « Into the Wild »).
L’image incipit ou précipite…