Parfois je hais les navigateurs !
Une fin à tout. Marcher, sautiller, à reculons ou en crabe, mais dans la piscine, sans glisser. Pendant 10 ans, depuis mon inscription, je n’ai connu de mon centre de sports que le troisième étage, celui des machines de musculation, des vélos, des bains, du sauna et des vestiaires. Et puis dimanche, la chaleur aidant, T. ayant insisté sur l’intérêt pour la forme générale et sur le fait qu’elle n’y nagerait pas non plus, car nager, je sais le faire mais je n’aime pas ça, donc dimanche, voilà, j’ai monté les marches, en slip de bain, vers le quatrième. Les grandes fenêtres donnant sur les nuages et des toupets d’arbres m’ont tout de suite plu. Et les deux bassins, les lignes larges et presque vides en ce milieu d’après-midi. Je m’y suis tout de suite senti bien.
Le choc en sortant de l’eau après trente minutes d’efforts en gravité réduite ; la sensation, dix secondes durant, de peser une tonne. Ou deux. Est-ce que je sais, moi, ce que ça pèse, une tonne ! Je n’en ai jamais soulevé, ni vous non plus. Et T. qui se moque de moi. Une fin a tout d’un début…
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Un typhon passe en début de semaine. De loin, il menace le Japon. Il aborde par le sud, comme toujours, nous couvre de vents et de pluies une journée entière, puis se déplace vers l’est, nous laisse tranquilles, non sans avoir fait chuter les températures de dix degrés pour les trois jours suivants.
Dans tout cela, quid des radiations nucléaires, de l’air irradié, des eaux irradiées, des pailles et fourrages irradiés, des salades, des bœufs, des œufs, des poissons, des fruits irradiés, dispersés et commercialisés ?
Veaux, vaches, cochons, couvées, que devenez-vous ?
Nous sommes tous Gros-Jean comme devant…
On apprend aussi que les premiers rapports scientifico-politiques, dans les années 50, en vue de la construction de centrales nucléaires, étaient déjà truqués, falsifiés, (parce) que la décision de construire était déjà prise. On révèle cela dans les journaux japonais ; ça ne scandalise personne, ni n’est repris par aucun média étranger.
A-t-on peur, partout, de la possible exhumation des rapports initiaux ? Ou bien aime-t-on tant le nucléaire ?
« Il lui faut bien se lancer, il joue sa dernière carte, s’expliquant et vidant son sac. Exposant que la radio n’était qu’un des petits intérêts de sa tour monumentale, il en dévoile enfin l’enjeu majeur : son projet d’énergie libre. Il avait jusqu’ici jugé plus judicieux de se taire sur ce point, sachant qu’il supposait une conception de l’argent peu compatible avec celle du marché, et qu’on ne finance en principe que ce qui fait rentrer du profit : hors de sa perspective grincent les investisseurs. Mais bon, l’immense John Pierpont Morgan peut se montrer touché par l’immensité de l’entreprise, sait-on jamais.
Mais si, bien sûr qu’on sait : Morgan n’y sera pas sensible du tout. N’ayant nullement embrassé le métier de philanthrope, le financier ne montre aucun enthousiasme à l’idée d’acheminer du courant pour des prunes vers des contrées peuplées d’Aïnous, de Moldaves ou de Sénégalais fauchés. Assurant qu’il garde à Gregor toute sa sympathie et son soutien moral, d’un trait de plume il coupe tout crédit. Les travaux d’érection de la tour s’interrompent en un claquement de doigts. Encore raté.
Comprenez-moi bien, fait valoir Morgan, ça n’allait pas du tout, votre système. Si tout le monde peut puiser de l’énergie tant qu’on veut, qu’est-ce que je deviens, moi ? Où est-ce que je vais installer le compteur ? » (Jean Échenoz, Des Éclairs, p. 122-123)
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Parfois je hais les navigateurs !
Démonstration hier des fonctions du site Mazarinades.org pour validation par la tutelle universitaire japonaise en vue paiement du développeur en France, ce qui, dans l’année de Fukushima, n’est pas simple. Dans l’ensemble, tout se passe bien, comme prévu. Sauf un petit imprévu, justement, quand on constate qu’Internet Explorer ne se comporte pas tout à fait comme Firefox et ne veut pas donner accès à une image alors qu’il le devrait. Heureusement, chez Hubert de Phalèse, les expériences improvisées et les démonstrations en direct font partie du b-a-ba du chercheur : les défaillances du système, de la machine, du résultat, ou de l’hypothèse doivent être exploitées, scientifiquement et épistémologiquement…
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Publié dans le JLR