Des coupes ou du vin
Voyage sans problème sur le vol NH 205. Arrivée à Roissy à l’heure prévue, 16h30. Tout de suite, étonnant, la chaleur sèche d’ici.
Un taxi qui me prend pour un touriste américain, ou japonais et qui veut passer par la Porte de la Chapelle pour aller vers les Gobelins alors que le périphérique roule.
Dans le hall de l’immeuble, un post-it bleu par terre, que je défroisse pour y inscrire rapidement le nouveau code de porte cochère, et qui contient déjà :
- Ne pas aller travailler.
- Chewing gum
- eau – curer la plaque électrique
- jeter le tabouret
- enlever écriteau blattes
- curer les shîottes (sic)
- aspi – vaisselle – lessive
- épilation
- soins ongle – draps
- demak up
- gel douche
- une petite bouteille de champ
- des coupes ou du vin
- rasoirs
Sortir pour acheter une recharge de téléphone portable, la valider en arpentant un trottoir, et me voilà raccordé au monde d’ici. Prêt à aller chercher une tarte aux figues rue Mouffetard où tout n’est pas encore fermé.
Joyeux dîner « en famille », puisque je suis chez des amis où la compagne du grand fils attend rondement un nouveau-né pour octobre.
Et après dîner, cette promenade dans Paris comme il y a trente ans avec une certaine Nicole. Jamais vu autant de gens sur les berges ; partout, spontanément, la fête. D’Austerlitz à Notre-Dame, ça ne fait qu’augmenter. Et la température qui ne descend pas…
Publié dans le JLR
L’audace insensée de Monsieur Berlol nous pétrifie. Après avoir,de son misérable mais éclatant exil, su dévoiler et fustiger avec tant de clairvoyance les projets génocidaires de l’hydre atroce, l’innommable S…..y, et de ses séides administro-consulaires, et sans trembler osé maudire ces derniers et leur engeance, plus lucide qu’un prophète biblique, plus habité par la vérité qu’une Antigone, le voici qui, narguant dans sa superbe les Einzatzgruppen de l’U.M.P. qui se livrent en riant au massacre d’étudiants japonais affolés, vient fouler la rue Mouffetard, s’offrant aux loups. Moulin à ses côtés est un nain couard, Brossolette une fillette évaporée. Quant à ses notes délicieuses, d’une finesse et d’une légèreté qui toujours étonnent, penser qu’il les rédige alors que la dictature sévit, qu’à tout instant il peut être emmené en quelque geôle où il étourdira ses bourreaux de ses analyses sur le machisme et le sexisme à l’oeuvre toute honte bue chez Queneau, cela dépasse nos réserves d’admiration. Socrate, Bruno, Christine Angot n’étaient allés aussi loin dans l’abnégation.
Merci du compliment.
On a les lecteurs qu’on mérite, paraît-il…
Un livre de Michaël Prazan sur les les Einzatzgruppen (suite à son documentaire) va bientôt sortir ; je vous le ferai envoyer, si vous me donnez votre adresse.
Encore une bonne pinte de rire dont je vous suis redevable, Monsieur Berlol !
Toute ma gratitude pour votre intention de cadeau ! Je suis malheureusement une personne à mobilité neuronale réduite, l’illetrisme est ma condition, l’incuriosité ma passion, l’ignorance ma résolution. Merci de reverser le montant de ce livre à une cause humanitaire; la contestation politique au Japon, peut-être ?
Voilà une bonne cause, en effet…