Rêves mauvais jusqu’à la septième génération
À la vitesse à laquelle je glisse dans des tuyaux sans fin de tâches et d’accidents depuis des mois, il m’arrive parfois d’employer mes ongles ou ce qu’il m’en reste pour freiner le mouvement et entrevoir quelques bribes de l’extérieur par des anfractuosités des emboîtements et des coudes qu’il faut négocier, ou quand les abrutissantes épaisseurs de parasites sonores se calment, toujours trop brièvement, et qu’une minute d’informations hexagonales vient illuminer de fou-rire mes ténèbres administratives et pédagogiques : des footballeurs en grève dans un car, un gentil ministre qui soulage une héritière, ou ce genre de choses.
Ne pas confondre l’alpinisme et l’albinisme.
En deux mois, j’ai rédigé deux contrats pour un total de plusieurs dizaines de milliers d’euros… qui profiteront un jour à la contestation politique. Et compter tout ce que T. s’est appuyé comme paperasse en japonais.
Comme c’est le tsuyu, il pleut plus souvent qu’il ne pleut pas. Mercredi de la semaine d’avant, ça m’est tombé dessus à seaux et, malgré parapluie et bottes, il a bien fallu que j’aille en cours trempé… La clim m’a séché et collé une bonne crève. Que j’ai ramenée à la maison. Hélas, T. me l’a reprise et se l’est amplifiée.
Du coup, l’ignominie CampusFrance est passée au second plan. D’autres, investis de responsabilités, mènent maintenant cette lutte bien mieux que moi, qui n’ai que dégoût à l’encontre de cette officine mercantiliste et du service culturel qui la ventriloque.
Que les étudiants détroussés et éconduits hantent leurs rêves mauvais jusqu’à la septième génération !
Publié dans le JLR