Dans ma géographie intérieure
En achetant un pyjama pour mon père hospitalisé, aux Galeries Lafayette de Montparnasse, où tout est tellement mal rangé, je m’aperçois que je ne sais presque rien de lui, ni sa taille, ni son poids actuel, et même sur son âge j’hésite souvent. Est-ce ma faute ?
Grand soleil pour quelques heures. Déjeuner au Select avec T., à la table où j’avais eu rendez-vous avec François Bon il y a quatre ans, quand je lui avais donné ce fameux T-shirt rouge de Beppu avec écrit en japonais Tous les jours, c’est l’enfer…
Crudités, saumon fumé et rôti de veau aux épinards. On partage. De cette façon, on parvient à manger sans fâcher les restaurateurs.
Petit tour de Paris, pour se faire plaisir.
À Choisy-le-Roi pour voir ma grand-mère. Lui donnons des hokarons (chaufferettes) pour soulager une crispation à l’omoplate. À Yerres, chez mon père, prendre des affaires pour les lui apporter à la clinique à Brunoy. Je commence à bien connaître les passages routiers entre ces quelques communes de la banlieue sud-est, jusqu’alors restées bien séparées dans ma géographie intérieure.
Retour à Orléans de nuit et sous la pluie. Le plus souvent, T. dort. Le danger à chaque seconde. Soulagement quand on arrive.
Tags : Bon François
Publié dans le JLR