En sirotant du thé au goût chocolat
Soyons bref : la situation de mon père, l’encadrement du stage et tout ce qui en découle ne m’ont laissé jusqu’ici aucun temps ni aucune motivation pour écrire ce journal.
Aujourd’hui par exemple, nous avons commencé le matin par prendre quelques notes sur les entretiens d’hier et envoyer quelques courriers urgents. Onze heures et demie sont vite arrivées et nous sommes allés chez Paul, dans la galerie commerciale, pour manger rapidement un sandwich et une salade. Arrivés à la fac, nous sommes allés observer une classe avec nos étudiants et y faire quelques photos, puis nous nous sommes entretenus avec plusieurs responsables administratifs et pédagogiques du département, attentifs à nos questions de sorte que les discussions se prolongeaient sans difficulté. Notes et photos trouveront plus tard leur usage.
De retour au centre-ville, il est déjà presque cinq heures. Je trouve un gilet à fermeture éclair pour mon père qui dit avoir froid presque tout le temps, que ce soit dans la chambre où il semble reprendre des forces, même s’il ne marche pas encore tout seul, ou durant les séances de dialyse ou durant les déplacements de l’une aux autres. J’en prends deux, de coloris différents et en garderai un pour moi.
Ensuite, je m’enquiers de la marche à suivre pour faire imprimer les photos que mon père a sélectionnées sur l’écran de mon portable quand nous sommes allés le voir jeudi dernier. Je reviens peu après à cette même boutique Photo Service avec les photos dans une clé USB. Il faut brancher la clé sur un ordinateur en libre-service, sélectionner les photos à imprimer, choisir le format et le nombre d’exemplaire de chaque s’il est différent de 1 et envoyer la commande. Je paie en faisant débiter cette commande sur une carte de 100 impressions qui coûte 60 euros (carte qui n’est d’ailleurs pas nominative, que l’on peut donc prêter ou offrir). Nous aurons les photos mercredi.
Nos pas nous mènent ensuite à la librairie Les Temps modernes où je trouve tout de suite un livre qui me manquait depuis longtemps, le volume 8 de la série « Écritures contemporaines », consacré à Antoine Volodine, épuisé sur Amazon, introuvable dans les autres librairies, promis par l’éditeur mais jamais arrivé. J’y trouve aussi le Manière de voir sur Internet entièrement illustré par Philippe De Jonckheere.1
L’heure du dîner approche, T. et moi choisissons un restaurant déjà repéré rue de Bourgogne pour sa belle carte et son nom original, Les pissenlits par la racine. J’appelle notre collègue pour qu’il nous y rejoigne. Y mangeons excellemment, osso bucco avec tagliatelles pour l’un, blanquette de veau sur poellon de riz blanc pour l’une, énorme entrecôte saignante et incroyable gratin dauphinois pour moi.
De retour à notre chambre, frigorifiés par le vent glacial qui s’engouffre dans les rues poussiéreuses d’Orléans tout en travaux. À la télé, on trouve Les Sept Samouraïs de Kurosawa qui vient de commencer… On le regarde en sirotant du thé au goût chocolat.
Encore une journée de foutue et le dire vient de me prendre une heure.
- Je l’ai, ça y est ! Philippe, ne te bile pas ! Et encore merci, c’est superbe ! Il n’y a plus qu’à lire les articles… [↩]
Publié dans le JLR
Ça se passe bien cette année ?
Tu as été trop rapide pour mon légendaire sens de la désorganisation. Je n’avais pas encore mis sur pied de chercher l’adresse du B-hotel in Old Orleans (attention hyper-capillo-tracté, histoire de ne pas signaler trop ostensiblement ton adresse actuelle). Je suis quand même content que tu aies cela entre les mains. Cela m’aura coûté quand même pas mal de travail.
Amicalement
Phil
ai été trés intéressée par en sirotant du thé au gout de chocolat; m’autoriseriez-vous à le publier en donnant vos coordonnées dans la revue des infirmières de dialyse, transplantation et néphrologie