D’une frilosité l’autre

mardi 15 décembre 2009, à 23:59 par Berlol – Enregistrer & partager

Hier, écoute et enregistrement des passionnantes Rencontres Remue.net de vendredi, avec Dominique Viart, Michel Séonnet et Thierry Hesse sur « Comment parler de l’histoire en littérature aujourd’hui », en deux parties.
Puis de l’Atelier littéraire d’hier, avec Éric Hazan et Pierre-Marc de Biasi, sur la réédition à La Fabrique d’Histoire d’un crime de Victor Hugo.

Ce matin, avant-dernier retour de l’année à la fac. Beaucoup de choses à finir, et pour tout le monde ; les sollicitations pleuvent. Celles des étudiants ont la priorité. Dans le cours de conversation assisté d’ordinateurs, nous voyons comment Copenhague renommé Hopenhague se dirige lentement vers un Flopenhague — c’est mon opinion, les étudiants n’ayant aucun avis sur la question (pas personnellement concernés et tous systémiquement décérébrés).
Les catastrophes ne sont pas assez patentes ni assez coûteuses pour que les souverainetés s’assouplissent, consentent à ouvrir leurs coffres-forts, encore moins pour que les populations ne les y contraignent : les roitelets font des moulins avec leurs chapeaux, des bras de fer entre les chopes, se lancent des pétards mouillés et se maquillent de colère.
Je crains aussi que le calendrier ait été mal choisi. Car si c’est du réchauffement de la planète que l’on craint le plus, il n’était peut-être pas opportun de choisir Copenhague en décembre. L’ambiance eut été plus explicite à Dhaka (Bangladesh), à Victoria (Sud de l’Australie), à N’Djamena (près du lac Tchad à moitié asséché) ou dans mille autres endroits déjà ravagés de calamités — tandis qu’à Copenhague on pousse le chauffage en se disant que c’est bien paradoxal, tout ça…
D’une frilosité l’autre : j’irai même jusqu’à dire que le choix coordonné de Copenhague et de décembre appartient aux plus sombres imbéciles de la planète ou, tout au contraire, aux plus intelligents manipulateurs de l’âme humaine.

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Publié dans le JLR

2 réponses à “D’une frilosité l’autre”

  1. Ah je suis content de lire cela, je me sentais bien seul à penser qu’effectivement c’était très con de débattre de tout cela dans un pays tempéré.

    Amicalement

    Phil

  2. Berlol dit :

    Oui, je le notais mardi mais j’y avais pensé le week-end dernier. Aujourd’hui, évidemment, ça prend un autre relief…