Nous nous devons les uns aux autres
Dans tout ça, j’ai même oublié de fêter le sixième anniversaire de mon journal, commencé le 19 novembre 2003 !
Alors, un 2 décembre ? Pourquoi pas. Il y en a bien d’autres célèbres, des 2 décembre…
2 décembre 2003, sans titre, un haïku…
2 décembre 2004, je me creuse littéralement, je m’explore… pendant le bicentenaire du sacre…
2 décembre 2005, avec un marteau, avec une hache ?, dans l’histoire de la colonisation…
2 décembre 2006, les deux mamelles du départ, quitter Paris…
2 décembre 2007, les imparfaits font une nappe épaisse, lectures et enregistrements…
2 décembre 2008, une éternité de veilles, naissance de la page Facebook d’Hubert de Phalèse…
Six ans de livres lus et commentés. Six ans de sites et d’émissions littéraires signalés. Six ans de cours, de voyages, d’humeurs. Six ans de relations avec des lecteurs, chez moi et chez eux. Une encyclopédie personnelle et arbitraire, sans structure ni autorité. Comme d’autres, et différente entre toutes.
En six ans, le monde en ligne dans lequel j’ai envoyé régulièrement mes billets a complètement changé. Et m’a aussi grandement changé.
Si mes billets ont contribué à changer quelques-uns de mes lecteurs ? Je ne m’en soucie guère… D’ailleurs, ça ne se mesure pas. Et puis je ne souhaite pas que qui que ce soit croie ou veuille me devoir quelque chose ; en tout cas, pas de façon différente de ce que je peux pour ma part devoir à certains d’entre eux. Nous nous devons les uns aux autres. Nous nous connaissons par nos textes et nos images, nos opinions et nos prises de position, peu par nos visages et nos corps. Nous qui sommes le réseau littéréticulaire, invisible, protéiforme et sans sommeil, nous sommes collectivement et bénévolement six ans de nos vies. Passées, perdues, gagnées, à venir.
À venir…
Tags : de Phalèse Hubert
Publié dans le JLR
La grande école.