Sur l’excès de parler de soi
D’hier et d’avant-hier.
Bonnes cyber-nouvelles de Jean-Philippe Toussaint — on en dira plus quand on y sera autorisé — en attendant l’éventuel prix d’aujourd’hui. Même si tout le monde donne Marie Ndiaye favorite… Qu’en pensent les books-m’écœurent ?
D’Antoine Volodine aussi, puisque j’ai reçu son superbe Macau, avec les belles et dures photographies d’Olivier Aubert — ou comment utiliser intelligemment une bourse CNL comme la Gattégno.
« On se rappelle avoir marché là-bas dans des rues qui sont comme dégradées au noir, comme les restes d’une Chine d’entre-deux-guerres qui aurait lentement noirci dans son sommeil, une Chine qui avant on ne sait quelle guerre se serait enfoncée de travers dans son sommeil, dans un sommeil de plus en plus sordide, de plus en plus décalé, de moins en moins utile au monde extérieur. On se rappelle avoir marché dans de telles rues, et je t’assure qu’il n’est pas besoin de fermer les yeux pour s’y retrouver encore.» (Antoine Volodine, Olivier Aubert, Macau, Paris : Éditions du Seuil, p. 28, coll. Fiction & Cie)
Mise en ligne des cours sur Flaubert d’avant-hier et du samedi précédent, les amateurs s’y retrouveront.
Ai rêvé qu’à la dernière séance d’un colloque de deux jours sur Volodine, mon directeur de recherche et les autres, lui emboîtant le pas, sortaient d’une dernière séance où je voulais faire le bilan, sans doute parce que j’y parlais trop de mon parcours personnel…
Gros sentiment de déception et de regret, qui me reste à l’esprit une partie de la journée. Laisse aussi à réfléchir sur l’excès de parler de soi… Au moment où je suis fatigué de voir se succéder les états d’âme de tout un chacun sur Facebook…
Tags : Aubert Olivier, Bon François, Flaubert, Gattégno Jean, Ndiaye Marie, Toussaint Jean-Philippe, Volodine Antoine
Publié dans le JLR
Ah, Volodine ! Coïncidence : je viens, toujours au fait de l’actualité, de commencer Un navire de nulle part. C’est un auteur qui a de l’avenir. (Les derniers mots sont à lire en italiques, bien sûr.)
franchement, pardon, mais je ne vois pas trop où est la surprise par rapport à Facebook… sur « l’excès de parler de soi » sur Facebook ou ailleurs d’ailleurs…
Même si c’était d’actualité aujourd’hui, peu importe…
http://cinema.blog.lemonde.fr/2009/11/02/david-lynch-homme-cinema-pionnier-du-web-2/
vaut mieux regarder par ex.,entre mille autre choses, ce que fait D.Lynch, qui parle des autres ou fait parler les autres :
http://interviewproject.davidlynch.com/www/#/all-episodes
@ Philippe : les lectures intempestives ne sont-elles pas les meilleures ?…
@ Vinteix : On voit que tu n’es pas sur FaceBook… Et puis si l’avenir c’est de payer 10 dollars d’abonnement mensuel à chaque artiste dont on veut suivre la production, il va falloir que nos salaires augmentent sérieusement !
Sur Facebook, ouais… sans doute… je n’ai fait qu’y jeter des coups d’oeil.
Sur les 10 dollars…
« The Interview Project » est gratuit ! et puis il y a bien des choses qu’on paye 10 dollars et plutôt plus (un livre, un DVD, un CD, une entrée de cinéma, un concert…)
Amicalement