Terrain sacré du repos et des rêves
Oui, bien sûr, le CX1 est arrivé hier, juste après le déjeuner. J’ai potassé la notice comme un malade — en français sur le site de Ricoh. Et voilà que l’excellent GR II de T. l’immortalise pendant l’attente du poulet-frites au Saint-Martin.
Je ne me suis jamais autant vu en photo que depuis qu’elle a cet appareil !
Allongés des dizaines de fois.
Au magasin Maruhati, près du carrefour de Gaien-Mae, nous essayons des matelas, des dizaines, sérieusement. En effet, nous ne sommes pas satisfaits de celui que nous avons commandé en ligne il y a trois semaines. Ça dure près d’une heure — s’allonger, tester la dureté, le roulis du mouvement qui continue quand on s’arrête, taper du pied pour sentir si chocs et mouvements sont absorbés, transmis, amplifiés. On finit par trouver, commander et payer.
Leçon du jour : il y a des choses qu’il n’est pas possible d’acheter en ligne. Le matelas, terrain sacré du repos et des rêves, pour ne pas tout dire, en fait partie.
Laissons
le sommeil au lit
et l’amour aux champs.
« Berthe chevauchait comme une guerrière, les hanches amazones. Plusieurs fois il essaya de la désarçonner, trouvant sans doute la position inconfortable, mais elle préféra interpréter ses coups de bassin comme l’expression de sa virilité. Elle en geignait de plus belle. Elle réclamait son plaisir, l’exigeant moins de l’homme qu’elle avait sous elle que de la vie. Elle y avait droit. Elle tirerait sa jouissance de ce jeune mâle. Décidée à connaître l’extase, elle attendait qu’il la tienne fort aux hanches, qu’il lui arrache ses vêtements, qu’il lui dévore les seins, qu’il la baise. […] Et plus elle lui soufflait baise-moi, baise-moi, plus il était empêché de le faire tant c’est elle qui le baisait. Il ne disait rien. Il fermait les yeux, grimaçait sous le soleil comme s’il n’y prenait aucun plaisir.
Le terme vint pour elle sous la forme de vagues violentes comme elle n’en avait jamais connu. Le pauvre garçon n’y était pas pour grand-chose. Il était son instrument. Elle jouit par longs mouvements saccadés comme elle aurait accompli sur un cheval de course les derniers mètres avant la ligne. Elle se moquait de l’épuiser, ou de le faire mourir sous elle. Quand le moment fut venu, on eût pu croire, tant elle fut secouée de spasmes violents, que c’est elle qui avait déchargé.» (Claude-Henri Buffard, La Fille d’Emma, Paris : Grasset, 2001, p. 88-89)
Tags : Buffard Claude-Henri, Flaubert Gustave
Publié dans le JLR
Je proteste, la photo devrait plutôt avoir la mention « Ricoh GRII, 2009 » !!
Sur le principe, je comprends, mais je ne voudrais pas que Ricoh me demande des sous… Manquerait puksa !
oh mr berlol en vraie.
Contente de vous « revoir »
kate
« Je ne nous ai jamais autant vus en photo que depuis qu’elle a cet appareil, allongés des dizaines de fois. »
J’ai mis un moment à lire ta phrase originale sans la lire comme plus haut, et j’étais d’ailleurs surpris de cette nouvelle tournure « intime » du jlr. J’ai l’esprit tordu sans doute.
Amicalement
Phil
Tout t’y incitait…
Amitiés !