Nous ne présiderons pas les jurys du baccalauréat
Suis cassé, après trois cours… Trente minutes gazé devant mon écran à écouter France Info en clicouillant des liens Twitter sur les usines qui ferment, les violences policières, les ministres vulgaires et menteurs. Que du déprimant grave… D’ailleurs, je ne suis même pas en train de me préparer à rejoindre T., il faudra attendre demain.
Et puis, sur Fabula, je tombe sur une lettre ouverte de Michel Bernard à Valérie Pécresse qui me redonne du punch, si l’on peut dire, parce que même au Japon, je suis très triste et très choqué par ce qui se passe dans l’université française. En voici un extrait :
« Mais rassurez-vous, Madame la ministre : nous n’entendons pas « valider des semestres sans cours ». Nous sommes en grève : pas de cours, pas d’examens ; pas d’examens, pas de diplômes. Les conséquences ? Nous les connaissons autant que vous : les étudiants de cette année, victimes de votre obstination, ne pourront pas valider leur année. Ils devront redoubler l’année prochaine. Par conséquent, il nous sera impossible d’inscrire de nouveaux étudiants. Nous ne présiderons pas les jurys du baccalauréat. Quelques centaines de milliers d’étudiants et de bacheliers vont se souvenir avec émotion de votre passage au ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche, Madame la ministre.»
Ai reçu Ne touchez pas la hache (Jacques Rivette, 2007, d’après Balzac), en retard sur la commande réceptionnée mardi. Film déjà vu, qui me plaît beaucoup, que j’utiliserai un jour pour le séminaire. Vais me le refaire ce soir… Ce qui me rappelle un propos (de qui ?) que Mona Ozouf citait dans une émission de 2001 que je repiquais hier et que je reprends avec mes mots : le XIXe siècle n’était qu’une longue digestion de ce que 1789 et 1793 avaient brusquement apporté inventé cassé transformé (cochez les bonnes réponses).
Et justement, voilà que Les Onze sort (Pierre Michon, chez Verdier). Une équipe qui va vite faire le voyage !
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Publié dans le JLR