Les tuyaux remplacent la fleur
Tentative de travailler, mais je rame… Je sais ce que j’ai à faire mais il faut attendre que ma pensée se réorganise d’elle-même pour me proposer l’apparence de la meilleure procédure, le meilleur ordre, quelque chose qui me convainque de commencer. On ne sait jamais ce que deviendra le bébé mais on s’efforce tout de même de commencer par le faire sortir par la tête…
En attendant, je m’occupe de la page Facebook d’Hubert de Phalèse. Les tuyaux remplacent la fleur naissante… Après plus de six mois d’expérience avec ma page perso, je mesure mieux le profit que les usagers pourraient tirer du concept Hub’de Phal’ : y faire arriver les informations de Litor canal historique, de la page Netvibes des Flux Litor et de ses sélections, concentrer ce qui provient des acteurs du champ littérature & ordinateur qui ne sont pas litoriens en vue de redéfinir un litorianisme plus large. Il faut être réaliste, dans sa phase liste de discussion, Litor a vécu ses plus belles années avant le web 2.0 ; c’est maintenant un club de seniors des réseaux peu enclins aux échanges de courriels mais dont une bonne part doit être investie dans des activités web de recherche et d’information. Par ailleurs, plein de jeunes gens n’ont aucune notion de l’utilité d’une liste et voient directement comment profiter de Netvibes et de Facebook, par exemple. À nous de voir si nous voulons encore nous en occuper.
Plusieurs dizaines de sollicités ont rapidement accepté l’invitation de devenir ami avec Hubert de Phalèse. Une personne a décliné l’offre au motif que Facebook ne lui servait qu’en domaine perso, à quoi j’ai répondu que pour ma part je ne pouvais plus faire d’aussi nette distinction entre le professionnel et le perso. Quelqu’un s’est spontanément présenté en écrivant qu’il avait bien profité d’un des ouvrages de feu la collection Cap’Agreg — ça fera plaisir aux auteurs.
Une vraie journée de printemps. On est obligé de changer de garde-robe, un peu au dépourvu. Je rejoins T. à Shinjuku, on file se ballader d’Ichigaya à Yasukuni. On a acheté de l’eau gazeuse et des sembeis, on en grignote quelques-uns en profitant de la belle lumière d’avant printemps. Rentrons comme les petites écolières.
Enregistrement du Surpris par la nuit d’hier soir : Auteurs et éditeurs / petites histoires de l’édition française au XXe siècle, 1ère partie. Seconde partie demain.
Film moyen sur TV5 Monde. J’aurais mieux fait de lire… la suite des articles sur la critique dans le Matricule 100. Beaucoup de bonnes choses. Comparez Bergounioux (p. 15) et Stéfan (p. 18), l’un explique l’autre vilipende, faites votre choix. Sublime photo de Raymond Federman (p. 16), j’en veux un tirage ! Mais la disponibilité et l’amalgame littérature-vie, je les trouve au mieux chez Emmanuelle Pagano :
« […] il me semble toujours que la critique doit dialoguer avec l’œuvre, et pour dialoguer il faut la rencontrer, parfois même par accident : être aux aguets, pas forcément à la recherche d’un livre ou d’une œuvre, mais disponible, lecteur, spectateur sans a priori de « quelque chose ». J’attends plus de la critique en tant que lectrice qu’en tant qu’écrivain (mais chez moi je crois que c’est pareil, lire et écrire). J’attends d’elle qu’elle me fasse rencontrer des livres, parce que les livres eux me donnent le monde et l’envers du monde, les livres me font tout rencontrer. J’attends de la critique qu’elle me donne à lire des livres, qui me donneront à lire le monde. rien de moins.» (Emmanuelle Pagano, p. 20)
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Publié dans le JLR