Belle écriture qui fait dormir
Soleil matinal. Première machine à laver (pas de fuite dans la réinstallation de la machine) et séchage sur le balcon. Belle vue sur le centre-ville, au loin les tours de la gare (photo, un jour).
À pied au centre de sport en trois minutes. Je pédale dans le Chercheur d’or, plusieurs effets d’annonce de la fin d’une époque, et puis ça continue. Je me languis, je pédale, un homme meurt jeté dans le feu, et les 30 minutes sont passées… Trop d’effets d’annonce, trop d’attente, finalement pour moi c’est du texte délayé.
« Il y a une histoire que j’aime surtout, c’est celle de la Reine de Saba. Je ne sais pas pourquoi je l’aime, mais à force d’en parler, je suis arrivé à la faire aimer de Laure aussi. Mam sait cela, et parfois, avec un sourire, elle ouvre le gros livre rouge sur ce chapitre, et elle commence à lire. Je connais chaque phrase par cœur, aujourd’hui encore : « Après que Salomon eut bâti à Dieu […] » […] » (J.-M. G. Le Clézio, Le Chercheur d’or, p. 31 — d’accord, c’est censé être un petit garçon de huit ans qui parle, mais je dis non ! C’est du délayage !)
« Moi aussi, j’ai vu Alcor, ou plutôt, je rêve que je l’ai aperçue, fine comme une poussière de feu au-dessus du timon du Grand Chariot. Et de l’avoir vue, cela efface tous les mauvais souvenirs, toutes les inquiétudes.
C’est mon père qui nous a appris à aimer la nuit. Parfois, le soir, quand il ne travaille pas dans son bureau, il nous prend par la main, Laure à sa droite et moi à gauche, et il nous conduit le long de l’allée qui traverse le jardin jusqu’en bas […] » (Ibid., p. 49 — de la belle écriture qui fait dormir ; j’en peux plus… Même Maurice Leblanc savait mieux faire travailler Alcor…)
Retour à 35° 42′ N × 139° 44′ 40″ E, comme annoncé dans Facebook, soit mon quartier tokyoïte de Kagurazaka (en provenance de 35° 10′ N × 136° 58′ E). Dîner avec T., infos de France 2 que je n’ai pas vues pendant trois jours, et lecture de blogs (inertie du manque, nommée rattrapage avec la bonne excuse des Flux Litor).
Tags : Le Clézio Jean-Marie Gustave, Leblanc Maurice, Litor
Publié dans le JLR
48°51’53 »-2°22’07 », mon adresse.
Ah ouais, bd Voltaire, c’est sympa !
Manque plus que le code de la porte…
(J’avais essayé avec -2°, c’était au milieu de la Manche.)