À la fourmi qui vient
Épuisante journée, bien que je ne sois pas sorti d’un périmètre de vingt pas. Tôt le matin, j’ai descendu un vieux bureau et diverses affaires dans mon local à vélo, en vue du ramassage du 26. Ensuite, j’ai fait du ménage pour accueillir des gens. D’abord un de mes collègues, qui sera mon garant pour le contrat, avec qui on prend un café en attendant les autres. Qui sont l’agent immobilier et un employé d’une compagnie de déménagement, celle à la fourmi qui vient estimer le coût du mien. Ça, plus tous les détails du contrat du nouvel appartement, les rendez-vous pris pour les clés, le déménagement proprement dit, la dépose et la réinstallation des climatiseurs, on en a pour deux heures.
À midi et demi, ils sont tous partis. L’homme de la fourmi m’a laissé cinquante cartons et des matériaux d’emballage. Je m’y mets le reste de la journée.
Je m’expose par plages à France Info, comme on ferait au soleil pour ne pas cramer et peler tel la rousse de Bonjour tristesse. C’est consternant. Heureusement, il y a des choses plus joyeuses, comme Gérard Depardieu — qui « n’est pas crabe du tout » — et Chabrol dans le Ce soir ou Jamais de lundi, ou les débats de celui d’hier soir, où je note qu’Angie David et Catherine Robbe-Grillet sont invitées. Pas pour le même débat, mais tout de même (la première pour la revue de presse, la seconde pour le plateau sado-maso). Une Angie David qui, toute biographe de Dominique Aury qu’elle soit, devrait réfléchir un peu à ce qu’elle dit des dangers supposés de Facebook alors que ce qu’elle dit à la télévision, par exemple sur la drogue, pourrait tout aussi bien — ou plus encore — lui nuire.
Frédéric Taddeï : « Vous avez tenu dans le film de Francis Weber, Tais–toi, le rôle d’un idiot.
Gérard Depardieu : Oui, ça, j’adore.
FT : Alors, ça doit être très difficile… Comment on joue un idiot ?
GD : Ah ! un con, c’est formidable à faire !
FT : Parce que Obélix, pour vous, c’est pas un con…
GD : Ah non, pas du tout !
FT : Alors que celui-là, oui, c’en est un.
GD : Ah, lui, c’est un vrai con. C’est un mec qui s’accroche. Qui est très gentil.
FT : Et là, je vois votre regard… (rires)
GD : … Il est très gentil. Alors, c’est terrible parce que… un con peut facilement vous prendre pour un con. (rires)
Claude Chabrol : C’est même parfois la caractéristique des cons, de vous prendre pour un con.
GD : Oui, c’est ça, c’est souvent que les cons vous prennent pour un con.
[Après extrait du film et rires…]
GD : C’est dans l’autre, c’est l’autre, c’est Jean [Reno] : plus Jean est statique, plus l’autre est… Il attend.
CC : Il attend, oui, il attend l’approbation. C’est une caractéristique des cons, aussi, ça, ils attendent l’approbation. (rires) » (dans le troisième tiers de l’émission)
Et puis, on s’amuse aussi chez Alexandra, ou quelques commentaires ont suivi le mien. On m’accuse même, Bobby, gentiment, mais tout de même, de copinage. C’est de bonne guerre puisque j’ai reçu le livre sans le payer. Et je réponds vers minuit. Pour les neurones, c’est elle-même qui parle d’en rassembler quelques-uns pour répondre, sinon je ne me serais pas permis.
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Publié dans le JLR