Des médiateurs immédiatement
Premier jour de mes surveillances de concours d’entrée, de 9h30 au point de rassemblement, pour dernières consignes et documents de chaque session, à 16h40. Une session d’une heure et deux d’une heure et demie, dans une même salle de 44 candidats, facile à surveiller, sous la direction d’une collègue avec qui j’avais plutôt l’habitude de jouer au ping-pong — nous nous sommes d’ailleurs promis d’y retourner en avril.
Je profite de mon loisir pour organiser les étapes de mon déménagement et réfléchir à l’emplacement du mobilier.
Voici, pour éviter la dispersion, le commentaire envoyé chez Café Livres (quel nom ! on dirait un ersatz d’Assouline) après lecture de ce billet décevant de pose bloguesque. Il ne s’agit pas, cette fois non plus, de prendre la défense de Chloé mais bien de rouvrir cette porte mille fois ouverte — et mille fois refermée — de la littérature conçue seulement comme distraction des masses.
Ou vous le faites exprès ou il vous manque une case…
Une littérature qui ne serait que pur divertissement, c’est ce que le pouvoir cherche depuis toujours à nous vendre, de façon à nous occuper tout au long de la vie sans se poser de question, notamment politique.
En revanche, une littérature qui peut, tout en étant à l’occasion amusante, agréable, etc., nous aider à comprendre ce qu’on nous cache, ou comment marche le pouvoir, ou comment nous pouvons nous-même évoluer dans la compréhension du monde par le questionnement que peut entraîner notre confrontation à de nouvelles formes d’écriture (alors que celles auxquelles nous sommes habitués ne nous questionnent ni ne nous déstabilisent jamais), c’est cela dont parle Chloé.
Elle en parle mieux quand elle n’est pas interrogée par un vieux beau qui s’écoute et interrompt à tout-va. D’ailleurs, son émission n’est pas pour la littérature mais pour la librairie, c’est-à-dire le commerce, qui souhaite que tout tourne bien, que les gens avalent chaque jour leur ration d’opium livresque et que l’ordre ne soit pas menacé.
Je crois que vous n’aurez nul besoin de Larousse pour comprendre ce que je veux dire. Si vous êtes de bonne foi.
Après avoir écouté La grande Librairie (là encore, quel nom !) diffusée le 5 février, et supporté Busnel pendant une heure (où mon supporté n’est pas un anglicisme), il n’y a pas une virgule à changer, parce que je trouve regrettable le parti-pris réducteur d’Alexandra Galakof, me demandant même s’il n’y a pas volonté de flatter la blogosphère en allant dans le sens du poil, le poil poujado-sarkozyste, bien sûr.
Des médiateurs immédiatement.
Dans l’immédiat, côté gouvernement, c’est la multiplication des médiateurs — toujours sans nom parce qu’il faut que l’opinion publique n’en retienne que l’idée. En plus, ce sont des fonctionnaires déjà payés par ailleurs, ça ne coûte rien de les nommer et de les envoyer au front. Le ras-le-bol monte, l’immédiat chauffe jusqu’aux Caraïbes, les luttes s’amalgament et l’exécutif s’équipe de fusibles, histoire de gagner du temps. Mais du temps pour quoi faire ? Ce soir ou Jamais du 5 était éloquent : la prestation de l’hyper-président était hyper nulle ! Et je ne suis pas certain que c’est en allant faire le beau en Irak que ça va s’améliorer.
Tags : Assouline Pierre, Busnel François, Delaume Chloé, Galakof Alexandra
Publié dans le JLR
Tu te téléportes pour lire La Princesse de Clèves sur les marches du Panthéon, lundi, à 15h, heure de Paris?
On doit pouvoir le faire sous Skype avec Wifi? Doit bien y avoir du réseau au Panthéon, sinon c’est que les âmes y sont bien mortes.
Alexandra confond encore (une fois, puis deux) le politique et la politique.
Et tout cela rappelle fortement une vieille histoire ou déjà Delaume choquait puis s’expliquait sur sa vision « particulière » de la littérature contemporaine et sur ses gouts « radicaux ».
L’excès de Chick lit peut nuire.
Je me téléporte si je trouve le bon bouton ! Constance, tu crois que ça sera enregistré ?
Merci, Yvon, d’être allé à la pêche ! Et ce qui remonte n’est pas du poisson frais…
Ce refoulement du politique, chez Alexandra, c’est pathologique ou c’est politique ?…