Quand j’en remonterai la pente
Dans le réservoir d’eau de notre immeuble, au-dessus de nos têtes, il y avait un moineau et un corbeau, morts, on ne sait pas depuis combien de temps, a-t-on appris ce matin d’une voisine. La chose n’a pas été publiée lors de la dernière réunion du syndic. A-t-on bu de cette eau ? Notre filtre en a-t-il bien écarté les miasmes ? Même enfermé chez soi, on n’est pas à l’abri…
La hanche souffre et fatigue mais il faut sortir, au moins cinq longues heures avec plusieurs courses obligatoires dans le quartier de Shinjuku — et pas de risque de chute dans la neige, ici. Le pire, c’est monter des marches. J’ai pris une canne de randonnée. Sur le quai du métro, quelqu’un m’a spontanément cédé sa place, ça m’a surpris — eh oui, c’était bien pour moi, l’Européen grisonnant, boitillant, à côté d’une superbe Japonaise tout en cuir, T., qui a sorti son manteau à capuche d’Orléans.
Retour et torture pour celui qui essaie de se reposer dans un lit où aucune position ne soulage… T. prépare une soupe revigorante, réparatrice, au poulet et au gingembre ; j’en prends deux grands bols ; je transpirerai toute la nuit. Ça, plus un antalgique léger.
Préparation du cours sur Histoire d’O. Le plus difficile est de déterminer les passages à étudier. L’incipit, bien sûr. Mais après ?… Avec l’objectif d’expliquer de courts extraits, je parviens vers 22 heures à fixer mon choix pour demain et la semaine prochaine (de façon à pouvoir indiquer les pages à préparer).
Encore une bonne heure à déblayer quelques notions des premières pages, réviser une présentation de Dominique Aury, les péripéties qui mènent du défi amoureux entre deux personnes (Aury et Paulhan, vers 1950-51) à la publication chez Pauvert (1954), puis au film (1975), aux entretiens avec Régine Deforges (1976), au dévoilement de 1994.
Je m’étais promis de déambuler tranquillement dans la blogosphère mais ce ne sera pas encore pour aujourd’hui… Je vois s’accumuler les titres des billets de blogs et me demande bien quand j’en remonterai la pente.
Tags : Aury Dominique, Deforges Régine, Paulhan Jean, Pauvert Jean-Jacques, Réage Pauline
Publié dans le JLR
Même s’ils s’accumulent, il n’y a qu’un « l » ! 😉
T’as raison ! Rien de tel que le correcteur humain !