Goûte un peu de guimauve littéraire
Toujours autant de travail. Plus je me lève tôt, plus je m’y mets, et plus j’en exhume en même temps que j’en abats. Sans compter les brouillons d’étudiants qui continuent à arriver par courrier électronique… Même si je ne suis pas au bureau à la fac, je fais bien mes dix heures par jour.
En même temps, je récupère des émissions : le Tout arrive d’hier, avec Tanguy Viel et Leslie Kaplan, mais où il est aussi question du nouveau livre — enfin — de Frédérique Clémençon, Traques, passée de Minuit à L’Olivier. Je pense sincèrement que Minuit a déconné sur ce coup-là ; laisser partir — ou faire partir — une écriture comme celle de Clémençon est une grave erreur éditoriale (voir épisodes précédents dans l’index).
Puis je goûte un peu de guimauve littéraire récupérée hier, ça s’étire dans ses sucres et poisse aux oreilles, sans que je sache si c’est à cause de l’invité, Le Clézio, sa bonhommie distinguée quoi qu’il dise, ou à cause de Colette Fellous, l’animatrice, toujours tellement nomade qu’on ne sait plus bien où est la littérature. Un quart d’heure m’ensuque.
On sort dans l’après-midi, pour une marche de santé, de Kagurazaka à Ichigaya, la librairie, un café, la papeterie et retour comme la nuit tombe.
En dînant, The Dark Knight (Christopher Nolan, 2008), épisode certes un peu long des dernières (?) aventures cinématographiques de Batman, mais dont la seconde moitié est très supérieure aux précédents épisodes, que je n’avais goûté que du bout des yeux.
Pour répondre à une question sur les débuts de mon site (informations à paraître je ne sais quand), je ne vois pas d’autre façon que de prendre le temps de remettre en ligne mes chroniques « Le Mot de Jason », parues dans le magazine franco-japonais Les Voix entre 1996 et 2001, si je ne me trompe pas (il faut que je vérifie). Quelques-unes étaient en ligne sur le site de la revue, mais il a disparu depuis plusieurs années et les liens de ma page d’accueil étaient morts. Voilà donc, dans la préhistoire du JLR et pour ceux que ça intéresse, comment s’est construite une démarche proto-littéréticulaire à une époque où aucun média ne parlait volontiers du web.
Tags : Clémençon Frédérique, Fellous Colette, Kaplan Leslie, Le Clézio Jean-Marie Gustave, Viel Tanguy
Publié dans le JLR
Merci de m’avoir guidé vers l’émission LC, écouté seulement la moitié, interrompu, mais tout ce qu’il dit sur ses sensations à Maurice, l’écoute que transmet la radio, les anecdotes sur les coupeurs de canne à sucre, c’est aussi cela la littérature. J’avais été frappé de l’attention de mes élèves lorsque je leur ai lu les premières pages du Chercheur d’or ici à la Réunion. Amitiés.
Ah, si je pouvais vous guider vers Clémençon, j’en serais encore plus heureux !… Mais c’est déjà ça.
Je viens de finir « Hiroshima est partout » de Günther Anders (Seuil), vous recommande.