Si ça pouvait servir, ça se saurait
Petit déjeuner traditionnel : ozoni avec mochis et kamabokos. Avec un petit bol pour les ancêtres.
Le beau temps est une condition nécessaire à notre longue marche.
À prendre au sens phylogénétique, si l’on veut bien. (Un peu comme un taureau dans un neuf, la volonté par la preuve…)
Mais aussi, très prosaïquement, reprendre l’habitude dans le sens nord-sud de notre promenade du début de l’an, de chez nous à l’hôtel Impérial, devant le parc Hibiya. On bulle un bon moment au lounge, quelques pages d’Histoire d’O, excellente tartelette aux myrtilles. Très peu de monde dans les étages de boutiques où les soldes sont pourtant monstres — un effet de la crise. Au magasin de poteries, la petite théière exclusive est surmontée d’un taureau, raison suffisante pour en acheter une puisque c’est mon signe dans l’astrologie chinoise.
Après notre retour en métro, par Ginza-itchome, et la rencontre impromptue de Christine et Thomas revenus à Tokyo hier, nous épluchons la quarantaine de cartes de vœux reçue. Aucune calligraphie manuelle, deux réalisations graphiques originales par l’auteur, trois montages photos avec cadre préétabli, toutes les autres été achetées imprimées ou ont été imprimées à la maison. Je suis donc, avec étonnement, le seul de mon entourage à avoir calligraphié mes cartes. Je comprends mieux pourquoi T. souhaite que je m’en occupe…
Ce soir, après la compilation des sélections des Flux Litor, c’est le tour des vœux électroniques. Avant de les envoyer, il faut réaliser quelque chose. Parti de la calligraphie brute photographiée, j’arrive à ceci, que j’adresse donc à tous mes lecteurs, pour qu’ils soient heureux, riches et en bonne santé — si ça pouvait servir, ça se saurait, c’est comme Dieu…
On commence Manderlay (Lars von Trier, 2005) mais c’est trop long pour le temps libre ce soir. De plus, il faut se concentrer pour suivre (l’anglais, l’histoire américaine, la distanciation, la parabole politique, etc.). D’ailleurs, on s’aperçoit qu’il faut commencer par Dogville. Bon, ça sera pour une autre fois. Vient l’heure des coups de téléphone familiaux. Les grippés vont un peu mieux, la voix paternelle est audible, pas comme l’an dernier.
Si on ne sort pas du cercle familial et amical, 2009 commence bien.
Tags : Trier Lars von
Publié dans le JLR
le plaisir d’avoir crée un peu de beauté ne compense pas l’effort ?
que l’an nouveau vous maintienne
« sens phylogénétique »
Qu’est-ce donc ce si beau sens ?
Phylogénétique : « la longue marche » de l’espèce humaine… pour laquelle le temps se couvre quelque peu, je crois.