Le sauna ne donne pas envie
Ai bullé en robe de chambre. La grande classe. Calé dans le temps mort entre la naissance du Christ et la mienne.
La lecture de Jules Verne en japonais avance, je dégage maintenant le vocabulaire du premier chapitre — à la maison, dans des trains ou des salles d’attente, c’est pareil, je sors le livre, le dictionnaire, et les lunettes parce que les furiganas sont très petits.
Dernier déjeuner de l’année au Saint-Martin, qui fermera pour une dizaine de jours. Petite choucroute en regardant dans la rue comment les gens des bureaux grelottent en rigolant de conserve. Ils ont des manteaux, là-haut, mais pour le déjeuner, c’est comme un concours de virilité, ils sortent en veston et cravate, sans écharpe. Le premier qui se couvrirait passerait pour une mauviette, un gringalet. Une ou deux cuites nocturnes là-dessus et ils iront alimenter les fabricants de mouchoirs et la queue chez le docteur.
À ce propos, T. a remarqué qu’à l’hôpital, la plupart des femmes viennent consulter seules tandis que les hommes sont généralement accompagnés de leur femme… Sans commentaire.
Incroyable ! France Culture truque ses archives ! Je constate cette semaine une série des Nouveaux Chemins de la connaissance, animée par Raphaël Enthoven, intitulée « La vie est un songe », avec des invités comme Édouard Mehl ou Pierre Pachet. Les pages web ne précisent pas que c’est une rediffusion, comme ça se fait couramment. Or, je me souviens très bien les avoir enregistrées et écoutées il y a quelques mois. Je regarde les archives, pas de traces. Je regarde dans mes enregistrements, c’était début septembre 2008, le 1er pour Mehl et le 5 pour Pachet. Je retourne dans la liste archivée en ligne… Eh bien, dans la liste des archives, il n’y a plus rien entre le 29 août et le 15 septembre ! Comme s’il n’y avait pas eu d’émissions pendant deux semaines. Effacées ! Ou alors comme si quelqu’un avait fait un copier-coller de septembre à décembre, puis changé les dates… Là, faudra qu’on m’explique. Bien sûr, on dira que c’est une erreur de manipulation.
En dînant, Eastern Promises (Les Promesses de l’ombre, D. Cronenberg, 2007) nous offre quelques aspects de la mafia russe de Londres, dévoilés par une méga-naïve qui a la chance de tomber sur un infiltré et un fils à papa. Décevant sur l’intrigue mais quelques bonnes scènes, même si le sauna ne donne pas envie…
« Vous êtes ici au service de vos maîtres. le jour durant, vous ferez telle corvée qu’on vous confiera pour la tenue de la maison, comme de balayer, ou de ranger les livres ou de disposer les fleurs, ou de servir à table. Il n’y en a pas de plus dures. Mais vous abandonnerez toujours au premier mot de qui vous l’enjoindra, ou au premier signe, ce que vous faites, pour votre seul véritable service, qui est de vous prêter. Vos mains ne sont pas à vous, ni vos seins, ni tout particulièrement aucun des orifices de votre corps, que nous pouvons fouiller et dans lesquels nous pouvons nous enfoncer à notre gré.» (Pauline Réage, Histoire d’O, p. 36-37)
Tags : Cronenberg David, Enthoven Raphaël, Mehl Édouard, Pachet Pierre, Verne Jules
Publié dans le JLR
Les promesses de l’ombre: j’ai arrêté très vite, à la coupe des doigts au début du film. En dînant !
Bah, la coupe des doigts, oui… Sur du décongelé, c’était pas très spectaculaire ! Alors que dans le sauna, c’est autre chose…