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F ORTUNES DE VICTOR HUGO
COLLOQUE INTERNATIONAL
2-3 NOVEMBRE 2002
MAISON FRANCO-JAPONAISE DE TOKYO

PROGRAMME
(mis à jour le 17/03/2003 avec liens audio)

en japonais - nihongo

SAMEDI 2 NOVEMBRE
9h-9h15 : Allocutions d’ouverture :
M. Pierre-François SOUYRI (directeur de la M. F. J.), M. INAGAKI Naoki (directeur du colloque, Univ. de Kyoto), M. Patrick REBOLLAR (organisateur du colloque, Univ. Nanzan)

1ère SÉANCE : 9H-12H15  ŒUVRES
Président : M. Arnaud LASTER (Univ. Paris III)
9h15-9h45 : OGATA Akio – La germination du romanesque dans le premier roman de Victor Hugo
10h-10h30 : Thierry MARÉ – "Cromwell" et le double langage

(10h45-11h : Pause-café)

11h-11h30 : ÔNO Manako – Voir ou ne pas voir
11h45-12h15 : Nicole SAVY – « Les Misérables », roman moderne, roman énigmatique

(12h30-14h : déjeuner)


2e SÉANCE : 14H30-17H30  INFLUENCES
Président : M. MARUOKA Takahiro (Univ. Nanzan)
14h30-15h : Didier CHICHE – Un héritier malheureux : Romain Rolland
15h15-15h45 : Danièle GASIGLIA-LASTER – Citations et situation de Hugo chez Proust

(16h-16h15 : Pause-café)

16h15-16h45 : Claude DUCHET – Choses vues, Hugo témoin de son temps ?
17h-17h30 : INAGAKI Naoki – Victor Hugo, civilisateur "syncrétiste"


19h-20h30, à l’espace-Image de l’IFJT :
Présentation du cycle de films tirés des œuvres de Hugo par Arnaud LASTER, suivie d’une projection spéciale

DIMANCHE 3 NOVEMBRE

3e SÉANCE : 9H15-12H15  TRANSFERTS
Présidente : Mme Nicole SAVY (Musée d’Orsay)
9h15-9h45 : Arnaud LASTER – Fortunes et infortunes de Hugo à l'opéra
10h-10h30 : Florence NAUGRETTE – Les tendances de la mise en scène du théâtre de Hugo au XXe siècle
(10h45-11h : Pause-café)

11h-11h30 : Michael FERRIER – Victor Hugo dans la chanson et la manga
11h45-12h15 : Patrick REBOLLAR – Victor Hugo et le tamis électronique

(12h30-14h : déjeuner)


4e SÉANCE : 14H30-17H30  COMMÉMORATIONS
Président : INAGAKI Naoki (Univ. de Kyoto)
14h30-15h : Henri MESCHONNIC – Être Hugo aujourd’hui
15h15-15h45 : MARUOKA Takahiro – Poésie et regard hétérotopique

(16h-16h15 : Pause-café)

16h15-16h30 : Reine PRAT – On commémore trop
16h30-16h45 : Christine VENDREDI-AUZANNEAU – Le cas de la Bibliothèque Sainte-Geneviève d'Henri Labrouste à Paris

16h15-18h : Table-ronde



18h05-18h10 : Allocution de clôture : M. INAGAKI Naoki

RÉSUMÉS DES INTERVENTIONS



   Hugo : l’écrivain engagé, le père de la République, le défenseur d’un socialisme idéaliste et  généreux dont les Misérables seraient le texte fondateur : cette image, si répandue sous la IIIe République,  n’est évidemment pas fausse.  Mais n’a-t-elle pas quelque peu contribué à stériliser la création littéraire, chez ceux qui, au moins implicitement, se sont voulus les continuateurs de Victor Hugo?  Le destin qu’a connu l’œuvre de Romain Rolland est à ce titre assez significatif: en se plaçant d’emblée, et de façon implicite, dans la lignée de l’idéalisme hugolien, Rolland semble avoir fait de l’œuvre hugolienne une lecture somme toute assez naïve, et chez lui, c’est en partie cette naïveté qui explique son relatif échec comme écrivain – q uelle que soit, au demeurant, son importance dans le mouvement intellectuel du XXe siècle.



   Troisième des publications posthumes, constamment réédité depuis 1887, Choses vues est un texte à la fois célèbre (pour et par son titre), fort consulté et utilisé, mais assez mal connu, voire assez peu compris, de l'avis même de ses éditeurs (l'équipe de Bouquins, sous la direction de Guy Rosa), qui parlent d'un texte à "géométrie variable", et risquent l'hypothèse, minimaliste, d'une liaison organique du noyau primitif des notes avec Les Misérables. Puis l'ensemble se serait en quelque sorte autogénéré, par accroissements et dérivations.
   Restent les paradoxes, symptômes de contradictions fécondes. Il sont en grande part contenus dans le titre, qui est de Hugo sans l'être, un hapax dans des milliers de pages, détourné par les premiers éditeurs. Quelles sont ces "choses" ? Des faits, des événements, des instantanés de la vie quotidienne, des traits singuliers en attente de sens, des objets, des êtres, des paysages... Mais tout ne saurait pourtant devenir "chose", qui est ce par quoi une différence une résistance s'établit dans l'Histoire.
   Choses vues, mais aussi choses lues, ou sues, et ce n'est pas toujours Hugo qui a vu ce qu'il note, sur le moment ou en différé. De plus dans l'ensemble "Temps présent" (plus des deux tiers de Choses vues, l'énonciation est très distanciée, volontairement : Hugo est pour ainsi dire un témoin par défaut, beaucoup plus présent dans "Faits contemporains" où l'on attendrait plus d'objectivité historienne.
   Mais voir pour Hugo c'est aussi penser – et voir au delà. Les choses vues sont aussi bien des choses de l'esprit, que des actes ou des paroles. D'où un ensemble foisonnant, hétérogène, fascinant, qui tient à la fois de la chronique, du journal de bord, du carnet intime et du portefeuille d'un philosophe. Quelque chose, si l'on veut, qui se situerait entre le Journal des Goncourt et les Cahiers de Valéry. Un tout en fragments, qui valent par eux-mêmes et par leur appartenance solidaire à l'œuvre.
   Je m'intéresserai surtout, pour ma part, à partir de la vision d'où est sorti le livre, pour son premier éditeur, celle d'un navire dans la nuit "avec ses cordages où pendent des morues sèches", aux notes qui se tiennent au plus proche du vu, et donc d'une signifiance autre du siècle.


   La force d’inertie des institutions universitaires, le ronronnement doucereux et estampillé conforme de la plupart des critiques littéraires et l’incroyable snobisme qui régit en sous-main la hiérarchie des disciplines dans le monde intellectuel en France comme au Japon font qu’on ne prête guère d’attention à l’ensemble pourtant considérable des productions dites para-littéraires comme les chansons ou les bandes dessinées. Traitées tour à tour par le mépris, le sarcasme ou la condescendance, elles sont le plus souvent reléguées dans les oubliettes du savoir, parfois au prix de fracassantes dénégations, comme cette fameuse « défense de déposer de la musique le long de ces vers » qu’aurait proféré Hugo, et dont on cherche en vain la trace dans ses écrits.
   Au nom du « bon goût » et du « mauvais genre», on se prive ainsi d’instruments particulièrement révélateurs pour étudier non seulement la réception de Hugo mais aussi certains des ressorts les plus spécifiques de sa poétique: on ne saurait en effet parler des fortunes de cette œuvre et de son immense popularité internationale sans se pencher sur ces multiples reprises et transformations, d’autant plus que celles-ci, entre recompositions et altérations, nous en apprennent beaucoup sur les forces de cette écriture et l’extraordinaire fécondité de cette galaxie textuelle (virtuellement toujours en expansion) que nous appelons Hugo.



   Être Victor Hugo ou rien. Serait-ce l’ambition du narrateur d’A la recherche du temps perdu qui, enfant, a entendu son oncle prophétiser ainsi son avenir: «Qui sait, ce sera peut-être un petit Victor Hugo, une espèce de Vaulabelle.» ?  Mais il faudrait être le grand Victor Hugo, bien sûr, et pas Vaulabelle. Toute la Recherche montre comment on devient un autre Victor Hugo, c’est à dire Marcel Proust. Si Hugo n’est pas le poète préféré de Proust, il le cite abondamment, s’y réfère implicitement ou explicitement, aussi bien dans sa grande œuvre que dans ses articles et sa correspondance. Citer Hugo permet tour à  tour à Proust d’exposer sa propre esthétique, d‘expliquer ce qu’il entend par classicisme, de s’attaquer à la méthode de Sainte-Beuve, de montrer comment fonctionne la critique littéraire, de confronter les générations, d’analyser la réception des œuvres littéraires auprès de divers publics, d’interpréter les situations de la vie ou les actes des personnages, de manifester son amitié, etc. Pourquoi ce besoin fréquent de citer Hugo? Parce que Hugo serait à Proust ce que fut Chateaubriand à Hugo? Parce qu’il l’admire beaucoup plus qu’il ne veut l’admettre? Comment se situe Proust par rapport à Hugo et Hugo dans la vision proustienne?  Faut-il préférer Racine à l’auteur d’Hernani , comme le baron de Charlus, ou au contraire défendre «Victor» comme Saint-Loup? De quel côté est Proust?



   Libéré très tôt de la doctrine catholique et en quête d’une nouvelle conception philosophico-religieuse du monde, Hugo profita de son activité des « Tables parlantes » à Jersey pour se doter d’un lieu privilégié d’investigation «syncrétiste». Dans les relations subtiles entre cette activité mystique et la création littéraire, il nous faut chercher une clef de la compréhension de la religion hugolienne. Celle-ci, éminemment « syncrétiste» et susceptible par là de se joindre à d’autres mondes religieux, finit par trouver un certain écho auprès de croyants de religion différente comme DOÏ Bansuï (1871-1952), poète japonais, et contribua à donner à Hugo un statut suffisamment universel de civilisateur.



   Dès 1831, un an après la bataille d’Hernani, Hugo se lance dans l’expérience de tirer un livret d’opéra de son roman Notre-Dame de Paris. Il y travaille jusqu’en 1836 avec la compositrice, Louise Bertin. Les contraintes du genre, la censure, la cabale rendent la tâche ingrate et laissent des souvenirs amers au librettiste. Dans le même temps, l’opéra italien commence à s’emparer de ses drames. Le premier grand succès est Lucrezia Borgia de Donizetti, dont la création, en 1833, ne suit que de quelques mois celle de l’œuvre qui lui sert de source, mais quand l’opéra est chanté à Paris, en 1840, Hugo intente un procès pour contrefaçon au traducteur et à l’éditeur de la version française et le gagne. Lors d’une reprise, son ami Théophile Gautier lui fait valoir que « c’est un glorieux privilège que d’être ainsi à la source où vont puiser tous les arts ». L’art lyrique tout particulièrement. Après Hernani, en 1844, Le Roi s’amuse inspire Verdi. Rigoletto va triompher sur toutes les scènes du monde. Éclatante revanche pour un drame interdit après une seule représentation ! Mais Hugo en tire-t-il vraiment profit ? Le directeur du Théâtre-Italien refuse de lui reconnaître son droit d’auteur et, cette fois, on est en 1857, il est débouté de sa plainte par les tribunaux du Second-Empire. Au delà de la question juridique soulevée, ne peut-on s’interroger sur les avantages et les inconvénients pour Hugo d’avoir inspiré à Donizetti, Verdi, et bien d’autres, des opéras à succès ? Au lieu de lui en reconnaître le mérite, on prétend souvent que son théâtre ne s’est vraiment « accompli » qu’à l’opéra. Est-ce bien juste ?



   Drame politique, manifeste esthétique, jeu formel sur le théâtre et la littérature, Cromwell porte nécessairement sur le mensonge, chaque discours ajoutant à celui qui l'a précédé son appui, son éclairage ou sa contradiction. À plusieurs degrés semblerait s’y manifester l’insuffisance du langage à rendre un compte exact de ce au nom de quoi il parle, « reste » qui manque à dire, où seuls règneraient authenticité, profondeur, vérité (biffez la mention inutile ; ajoutez-y n’importe quelle catégorie du splendide arsenal de la philosophie ou de la psychologie). Pourtant ce qui est ainsi mis en lumière n’est peut-être rien d’autre que l’absence d’un tel «reste» censé paraître à la croisée des discours : comme si parler, c’était à tout moment tout dire, y compris ce qu’on ne croirait jamais avoir dit. Langage du rêve, langage hors de soi, donc fait pour transporter: «Je veux que l’on te pende, Obededom Wilmot, / Si de ce que je dis je comprends un seul mot.»



   La poésie hugolienne est très souvent une réflexion sur l’art. C’est à travers l’acte d’écrire que Hugo s’interroge sur le fondement et le fonctionnement de sa propre poésie. Comment surgit la voix poétique ? – tel est le sujet même de certains de ses poèmes. Dans cet exposé, nous allons analyser un poème des "Voix intérieures" en le traitant comme une allégorie qui figure un procédé poétique visant à faire sortir la voix à partir du silence du présent.



   Hugo, dans ce qu'il a de plus durable, est une activité qui travaille une utopie du langage et une utopie de la société, toutes deux inséparables, ce qui fait de son activité une activité non seulement littéraire au sens d'une création de fictions, mais une activité prophétique : c'est l'invention d'une inséparabilité entre le langage, le poème, l'éthique et le politique. C'est là que je situe le poème. À partir de là il est intolérable à certains, il continue de diviser, et il sort de son temps pour continuer d'agir sur le nôtre. Le reste n'est que littérature.



   Le théâtre de Hugo a longtemps été considéré comme le parent pauvre dans l’œuvre de celui que l’on dit plus spontanément «poète» que « dramaturge». Pourtant, Musset n’est pas le seul romantique français a avoir « inventé» la scène du XXe siècle : après un long purgatoire, le théâtre de Hugo a été redécouvert après-guerre par Jean Vilar, qui trouve en Hugo un des pionniers du théâtre national populaire. Après lui, les plus grands metteurs en scène parmi lesquels Jean-Louis Barrault, Antoine Vitez, Jacques Rosner, Denis Llorca, Georges Wilson, Daniel Mesguich, Brigitte Jaques relisent le théâtre de Hugo, privilégiant par le décor les grandes métaphores obsédantes, ou travaillant le mélange des emplois par la distribution, trouvant des solutions variées pour faire passer la rampe au grotesque. D’autres moins inspirés s’enferrent dans les oppositions binaires comique/tragique, onirique/didactique. On découvre aussi, à partir des années soixante, les pièces écrites par Hugo en exil, le Théâtre en liberté, créé par des metteurs en scène plus ou moins influencés par Brecht (notamment Hubert Gignoux, Arlette Téphany, René Loyon, Benno Besson).
   Cette activité interprétative, et le succès public rencontré par ces mises en scène, nous amèneront, parallèlement aux questions esthétiques, à interroger l’actualité du théâtre de Hugo.



   Il semble que le romanesque dans le premier roman de Victor Hugo se déroule tout d’abord autour de l’histoire de l’amour pur entre Ordener et Ethel, mais il est évident que le double de Victor Hugo loge dans les personnages secondaires de Han d’Islande. Han et Schumacker sont tous deux misanthropes. Musdoemon et le comte d’Ahlefeld sont tous deux conspirateurs. Lucy et la comtesse d’Ahlefeld sont deux femmes adultères soit à l’état sauvage soit à la cour norvégienne ; elles enfantent d’une part un Gill farouche et de l’autre un Frédéric précieux et frivole. Le bourreau Nychol Orugix et le conspirateur Turiaf Orugix sont des frères ennemis.
   Han d’Islande, ce roman de chevalerie, autrement dit roman initiatique, est, quoique ce soit frénétique ou plaisant, un roman d’amour et de combat, de machine infernale et d’insurrection civile, de justice et de liquidation. Au cours du voyage initiatique, le personnage principal accompagné du guide, le gardien de Spladgest, éprouve des difficultés, surtout la séparation des amoureux, abat des obstacles, affronte des terreurs diaboliques et monstrueuses.
   Or, tous les personnages de Han d’Islande veulent être heureux, mais ils sont misérables. Ces misérabes s’obstinent dans la fortune. Pour chacun, quelle est la fortune ? Pour le héros et sa bien aimée, c’est une bonne fortune. Pour les méchants, ce sera de l’or, l’adultère, la séduction, etc. L’analyse des personnages secondaires de Han que nous faisons contribuera à éclairer « la vision pessimiste de l’humanité » chez Victor Hugo.
   Nous croyons que Han d’Islande est un roman archétypal des romans hugoliens.



   De Dea, dans L'Homme qui rit, au Mgr. Myriel des Misérables, la cécité est un sujet auquel les romans de Hugo semblent revenir régulièrement. Dans quelle mesure cette infirmité peut-elle être "une des formes les plus étrangement exquises du bonheur" ? Quelle relation a-t-elle avec l'oeil de la Conscience, qui revient hanter Caïn jusque dans sa tombe ? Ne plus voir serait-il un moyen de ne pas être vu, et donc de réserver sa part d'un secret qui peut être celui de l'enfance ? Serait-ce au contraire, comme pour le Milton de Cromwell, le signe d'une lucidité supérieure ? Et si la cécité est nécessairement liée à la lumière, fait-elle partie du dualisme de la lumière et de l'ombre qui règne sur l'oeuvre entière? Dans ce cas, quels en sont le fonctionnement et la fonction?



   Prélevez quelques pelletées de locutions typiquement hugoliennes ("échevelé, livide ", des Thénardier ou un Gavroche, "fermer la croisée ", etc.) et passez-les au gros tamis d’un moteur de recherches sur le web : vous saurez le sort que l’internaute réserve à quelques joyaux de notre littérature. Le meilleur puisqu’on diffuse pour la bonne cause et qu’on pédagogise à tour de bras. Le pire aussi : l’OPA de Disney sur Notre-Dame de Paris ou le demain-dès-l’aube dont on n’a plus ni date ni raison prouvent que trop de popularité a dissout la référence.
   Jetez tout le contenu d’un roman de Hugo dans un logiciel d’indexation et passez au tamis fin de votre conscience ; vous découvrirez d’étranges constellations de mots, de sons, de rythmes, autant de pépites du style que la lecture laisse habituellement dormir sur la tranche. La formation des jeunes chercheurs à l’usage de ces outils n’est d’ailleurs pas de tout repos: comment faire sentir la beauté, l’originalité ou la profondeur quand le lexique manque et que l’allusion disparaît faute de connaissances ?
   De la macro-réticulation du web à la micro-réticulation lexicométrique, les usages de l’ordinateur en disent aussi long sur l’homme-océan que sur ceux qui y surfent ou s’y noient.










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