Maria Soudaïeva, Slogans / traduit du russe par Antoine Volodine, Paris : Éditions de l’Olivier, 2004, 108 p.
- (c) Ivan Soudaïev pour la Russie, 2004.
- « Maria Soudaïeva », par Antoine Volodine, p. 9-18.
Quatrième de couverture :
Maria Soudaïeva décrit un monde soumis au chaos et à la plus extrême violence. D’où viennent les voix barbares dont elle reproduit prières, slogans, appels, exhortations ? Les enjeux et les objectifs indiqués ont peu à voir avec la culture humaine ; les conflits évoqués par les combattantes mettent en péril des civilisations inconnues ; les techniques de combat impliquent des adversaires à la morphologie monstrueuse… Une fois admise cette plongée dans l’indéfinissable, on est saisi par le caractère familier des sentiments et des gestes que le livre met en scène. Soudain plus rien n’est ni étrange ni étranger. Car c’est bien à nous que s’adressent ces murmures et ces cris qui parlent de peur et de solitude, de guerres et de souffrances insupportables, de mort, mais aussi de beauté et d’espoir, allant avec constance vers l’ultime slogan : » Les mauvais jours finiront ! »
Maria Soudaieva est née en 1954 à Vladivostok.
Elle a vécu en Corée et en Chine, mais surtout au Vietnam. Elle a composé des poèmes et un roman, et, en compagnie de son frère Ivan Soudaïeva, elle a fondé après la fin de l’URSS un éphémère groupe anarchiste. Elle s’est donné la mort en février 2003.