Antoine Volodine, Nos animaux préférés, Paris : Éditions du Seuil, 2006, 151 p., coll. Fiction & Cie.
Quatrième de couverture :
L’éléphant s’appelle Wong, il parcourt la terre dépeuplée, et les femmes qu’il rencontre – les dernières représentantes de l’espèce humaine – le désirent… Le roi s’appelle Balbutiar, il est paralysé et seul sur une plage déserte, il ressemble à un crabe énorme, et ses sujets le laissent aux prises avec les maléfices ; il ne doit son salut qu’à ses rêves… Les sirènes s’appellent Cabillebaude II ou Sole-Sole III, Aiglefine VI ou Diodonne V, des anarchistes tentent vainement de mettre fin à leurs règnes sanglants, à leurs dynasties improbables… Sur le rivage, face aux boues, les mouettes ont perdu la mémoire ; elles parlent par énigmes, elles ne sont plus que fantômes anonymes… Imaginés par des détenus oubliés de tous, par des révolutionnaires non repentis, ces contes brefs, ces histoires souvent cruelles, se répondent et se combinent pour former des entrevoûtes : un genre qui appartient à une littérature de l’ailleurs, profondément marquée, comme ses auteurs, par l’onirisme, la violence politique et l’humour du désastre.