Antoine Volodine, Le nom des singes, Paris : Minuit, 1994, 238 p.
- Revue de presse disponible sur le site des Éditions de Minuit.
Jean-Didier Wagneur (Libération, 1994)
« Il faut un lecteur indien pour se plonger dans Le nom des singes d’Antoine Volodine. Qu’il ne craigne ni les mygales ni les serpents, qu’il soit vacciné contre la malaria et ait l’estomac assez résistant pour digérer du crocodile. Pour le touriste, c’est la mort assurée. Prisonnier de ces lianes narratives, empêtré dans une toile d’araignée géante, il risque de souffrir beaucoup avant qu’on l’achève ou qu’on lui donne un roman moins dangereux, un prix littéraire, par exemple. »
Jean-Louis Ezine (Le Nouvel Observateur, 1994)
« Sans avoir l’air d’y toucher, Le nom des singes nous parle des fanatismes, des pulsions criminelles, de l’hystérie identitaire(…) C’est Lewis Carroll et Kafka qui se liraient mutuellement le journal du soir, rubrique des incidents regrettables. Une écriture splendide, comme seuls en possède les très grands. »
Jean-Claude Lebrun (L’Humanité, 1994)
“ Ils ne sont pas si nombreux, les romanciers qui s’imposent par un ton si singulier qu’ils installent tout de suite le lecteur dans un univers personnel, avec son propre langage, ses représentations mentales et ses images obsessionnelles. Sans conteste, Antoine Volodine est de cette race, qui, dans Le nom des singes, construit un monde d’artifice tout en sachant lui donner la force de l’évidence. Comme une sorte d’ailleurs vers lequel cependant confluerait, ainsi qu’on s’en aperçoit peu à peu, beaucoup de ce qui se trouve aujourd’hui mis en jeu. ”