Charles Plisnier, Faux passeports, Paris : Buchet / Chastel, 1996, 395 p.
- Reprint de l’édition Paris : R. A. Corrêa, 1937, 400 p.
- Ouvrage indiqué par Jean-Pierre Morel comme employant des procédés hétéronymiques similaires à ceux pratiqués dans le cadre du post-exotisme lors d’une émission des Mardis littéraires (20 mai 2008, avec Lionel Ruffel) partiellement consacrée aux deux ouvrages de Lutz Bassmann de 2008 (Haïkus de prison et Avec les Moines-soldats). Piste à vérifier.
Jean-Pierre Morel : « […] ce qui m’a intéressé dans ce cycle de nouvelles, tout particulièrement, ce sont des termes comme organisation, agent, contact, procédures. Et en suivant un petit peu la trame des intrigues parfois redoublées que nous présente cet écrivain fictif, Lutz Bassmann, on ne peut pas s’empêcher qu’il y a, à travers ces textes, une sorte de mise en perspective historique qui s’effectuerait, par rapport à une tradition beaucoup plus longue. Je donnerai, quitte à quitter pour un moment la question de l’hétéronymie, je donnerai comme point de repère cet ensemble, ce cycle de récits qui a été construit par Charles Plisnier en 1937, qui s’appelle Faux Passeports, et qui est une histoire d’agents du Komintern, et je verrai un petit peu plus loin, autour des années 79, comme second point de repère, le livre de Danilo Kis, Un Tombeau pour Boris Davidovitch, sept chapitres, comme ici, d’une même histoire, où l’on voit comment la perspective militante et déjà malheureuse de Plisnier se retourne au contact de la réalité de ce qu’a été la vie des militants et la condition des militants dans l’URSS historique. […] »